Archive for the 'végétaux' Category

Tous innocents, pourtant.

… Mais bien sûr qu’on avait relevé les empreintes
à tout hasard,
bien sûr !
Tous innocents, pourtant.
On avait frotté, essuyé, poncé, brûlé, encré, humecté, pressé, gravé, tamponné, imprimé, comparé, trié, scanné…
Rien !
Hêtres, charmes, chênes, bouleaux, sapins, frênes, châtaigniers, même le frêle et tordu cognassier n’avaient pas vu venir le bûcheron.
Le principal suspect courait toujours et les victimes encore sous le choc étaient encore
et encore interrogées.
Vous connaissez le refrain :
La police fait tout ce qui est en son pouvoir et patin-couffin.
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En réalité un travail « minimaliste » de Bryan Nash Gill, je mets des guillemets parce que c’est du taf de faire semblant que ce n’est pas grand chose… Qu’il suffit de mettre de l’encre, poser un papier, de frotter un peu et hop ! Voilà le travail.
L’arte povera qu’ils disent, les gens de la botte.

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Bryan Nash dans le « Cercle magazine »

Vojtech Slama ou l’élégance du pêcheur d’images au quotidien

Le matin en même temps que mon café je fais mon jogging sur la toile
oui je sais, je ferais mieux de sortir et de faire quelques kilomètres dans la fraîcheur matinale de la campagne… Ou de poster ici plus souvent.
Mais bon !
Je vais d’un tumblr à l’autre en écoutant un podcast ou fip
La rosée,
le givre,
les brumes qui tardent à se lever après la nuit noire sont à la fenêtre
j’observe les cinquante-et-une nuances de gris de ce petit royaume du (Très Très Grand ) Nord
quand soudain au hasard d’une page
je tombe sur cette image
oui, la première
l’œil s’attarde sur ce dos,
malgré la trivialité de la pose
la familiarité
voire l’intime de la chose
le charme s’opère…
Je te laisse .couvrir
c’est le cas de le dire.
A demain ?


Catherine in The Pond, Slatina, CZ, 1998

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Vojtech Slama.

Quand Charlotte est dans la forêt, Charlotte danse.

Le charme opère
les choses se mettent en place toutes seules
elles viennent sans crier gare.
En la voyant les gens disent :
Oh la belle plante !
Et pour cause, Charlotte, est un monstera deliciosa,
en ce moment
elle regarde par dessus mon épaule
comment je la dessine dans l’espace
à l’aide de fil de fer
ça l’intéresse…
Elle se dit en elle même « mon petit Calder ».
Contente d’être ma muse.
Elle trouve que je prends quelques liberté sur la ressemblance
mais se trouve jolie finalement.
Alors elle danse.
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https://datura21.tumblr.com/post/667046247702691840/quand-charlotte-est-dans-la-for%C3%AAt-charlotte-danse

https://datura21.tumblr.com/post/667177736589197312/charlotte-la-suite-de-ses-aventures


Charlotte est ici aussi.

https://datura21.tumblr.com/post/666538769335418880/charlotte-a-son-livre-maintenant

Les pivoines au sx70.

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Comme des cumulus colorés dans le ciel,
si le bleu avait de l’imagination.
Oui, de l’imagination.
Orage polychrome comme en préparation.
Encore une autre vision.



La mort en ce Chardin à vingt et un grammes près.



Je ne sais si Kathleen Ryan est animée
par les même intentions
que le casanier et monacal Jean-Siméon
qui, lui, laissait toute latitude à la pourriture
pour s’emparer
petit à petit
de ses compositions de natures mortes.
Il est évident que, vouant un culte à ce dernier (je parle de Chardin bien sûr)
le petit flou sur la pourriture noble ou pas
reste une respiration, paradoxalement.
Me reviennent en mémoire ces animations en accéléré dans « Zoo »
« Heu zète and tou nautsseu » comme nous aimions à nous moquer « façon vernissage »
de ce bon vieux Peter Greenaway qui n’a pas fini de moisir, lui, malheureusement… Pire que des matriochkas dans une partouze, ce garçon.
Me reviennent aussi les études approfondies de Sally Man sur les corps des « Body farms » lieux d’études de la médecine légale,
ou encore le lapin en train de pourrir façon accélérée dans « Répulsion » de Polanski,
les morts, très inventives, dans « Seven » où la décomposition est le fond de commerce de David Fincher… La momification de la mère d’Anthony Perkins dans psychose,
et enfin (nous n’allons pas tous les faire) Tommy Lee Jones se trimbalant avec le cadavre de son ami, tout au long de « The Three Burials of Melquiades Estrada »… Tout cela me revient en mémoire mais seul un lièvre mort suspendu à un clou chez Chardin me rappelle combien ce type était un grand peintre.
Tu pourrais donner le poids de l’animal à vingt et un grammes près.
Oui, à vingt et un grammes près.
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