Archive for the 'dessin' Category

Tous innocents, pourtant.

… Mais bien sûr qu’on avait relevé les empreintes
à tout hasard,
bien sûr !
Tous innocents, pourtant.
On avait frotté, essuyé, poncé, brûlé, encré, humecté, pressé, gravé, tamponné, imprimé, comparé, trié, scanné…
Rien !
Hêtres, charmes, chênes, bouleaux, sapins, frênes, châtaigniers, même le frêle et tordu cognassier n’avaient pas vu venir le bûcheron.
Le principal suspect courait toujours et les victimes encore sous le choc étaient encore
et encore interrogées.
Vous connaissez le refrain :
La police fait tout ce qui est en son pouvoir et patin-couffin.
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En réalité un travail « minimaliste » de Bryan Nash Gill, je mets des guillemets parce que c’est du taf de faire semblant que ce n’est pas grand chose… Qu’il suffit de mettre de l’encre, poser un papier, de frotter un peu et hop ! Voilà le travail.
L’arte povera qu’ils disent, les gens de la botte.

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Bryan Nash dans le « Cercle magazine »

Quand Charlotte est dans la forêt, Charlotte danse.

Le charme opère
les choses se mettent en place toutes seules
elles viennent sans crier gare.
En la voyant les gens disent :
Oh la belle plante !
Et pour cause, Charlotte, est un monstera deliciosa,
en ce moment
elle regarde par dessus mon épaule
comment je la dessine dans l’espace
à l’aide de fil de fer
ça l’intéresse…
Elle se dit en elle même « mon petit Calder ».
Contente d’être ma muse.
Elle trouve que je prends quelques liberté sur la ressemblance
mais se trouve jolie finalement.
Alors elle danse.
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https://datura21.tumblr.com/post/667046247702691840/quand-charlotte-est-dans-la-for%C3%AAt-charlotte-danse

https://datura21.tumblr.com/post/667177736589197312/charlotte-la-suite-de-ses-aventures


Charlotte est ici aussi.

https://datura21.tumblr.com/post/666538769335418880/charlotte-a-son-livre-maintenant

Palingénésie co(s)mique ou si on le lui avait raconté, jamais il ne l’aurait cru.

Au départ,
rien ne le prédestinait à une telle carrière
même un acteur d’ Hollywood n’aurait pu
avec suffisamment de talent
rendre la complexité de son personnage…
Harvey Keitel éventuellement
Marlon Brando peut-être
et encore.
C’est vous dire.
Ses parents l’avaient toujours poussé vers le meilleur.
Son bac scientifique en poche
il avait entamé des études de médecine
où il aidait du mieux qu’il pouvait les autres carabins
Faut dire qu’il était intelligent e bougre
et beau jeune homme
avec un certain succès auprès des femmes
(phrase cent fois répétée
me dira-t-on
mais qu’importe ?)
Toujours est-il que lorsque cette dame succomba à ses charmes
il fit de même
grâce au mari trompé :
fort heureusement ce jaloux (*)
en le noyant
préserva fort heureusement son intégrité physique.
Pour lui commença une nouvelle vie.
Il se tourna alors
vers les médecines douces
tout naturellement
se remettre de ses émotions
puis ce fut l’acupuncture
et enfin il y eut une spécialisation au très réputé
« Institute of Tropical Medicine » à Anvers.
De son vivant il avait longtemps hésité
entre la médecine et l’Art…
A présent qu’il avait fait le tour de la première discipline
il se consacrait enfin aux Arts Plastiques
et posait dans des académies réputées
où il n’escomptait pas faire de vieux os :
il avait adopté un alias passe-partout ;
Oscar.
Il avait encore mille autres projets en tête.
Dieu soit en location(**), il ne s’ennuyait jamais.
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sic transit gloria mundi
.
(*) « jamou » dirait une mienne amie que je salue au passage.
(**) expression que je tiens d’une autre connaissance ma dictatateuse préférée
.


Polaroid B&W SX-70 Film

Un certain Philippe Favier.

« Mais avant toute chose, je crois être un dessinateur plus qu’un peintre. J’aime le contact du crayon ou de la plume sur le papier, de la pointe sur le métal ou sur le verre, le mou du pinceau dans ce qu’il transmet de déséquilibre, de vertige, m’indispose quelquefois… » dit Philippe Favier dans une interview.
Découvert récemment par votre humble serviteur grâce à un lien d’un agent secret basé en France, je suis tombé sous le charme de ces collages comme de ceux de Joseph Cornell par le passé ou de certains photomontages surréalistes.
Ne me demandez pas si je suis jamou (sic) de son château du XVIIème s.
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La grande évasion.

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« Des journées entières dans les arbres »
comme disait une certaine Marguerite D.,
et puis en vacances,
les vieilles pierres,
des cailloux, quoi.
Que de chemin parcouru
entre ces ruines que je dessinais
avec ennui,
en vacances
et Wispra
qui venait (enfin) passer quelques jours à la maison


Crédits photos :
Travel to Greece Acropolis of Athen painting boy at the Propylea gateway. Image date circa 1954.
Vasiliy Ryabchenko – Lenochka, Big Fountain 16th station, Odessa

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