Archive for the 'photos' Category

Blondinette et Ciragette… Suite en peluche.


A présent que vous connaissez Blondinette et Ciragette
Comment ça, vous ne vous rappelez plus?
(mais si, souvenez vous)
, ,
,ici, elles avaient trouvé une goyave

,et là elles jouaient à la marelle.

Ou encore elles parlaient de Degas

,et là Kodak entrait dans leurs vie

,en fouillant j’ai retrouvé ça aussi (la première prend la quille et la boule, c’est à ça qu’on la reconnait)

,et puis ici, encore sur leurs drôles d’échasses clip-clop

,là (ça vous revient maintenant) elles étaient à la pêche

,et là elles pendaient du linge

et enfin là (suite aux plaintes des voisins, j’avais changé l’avatar du blog).

Vous voyez que vous vous en souvenez maintenant.
Bon! je reprend,
ne m’interrompez plus.
De Rhodésie les parents avaient ramené un ourson en peluche…
Le bébé suivrait sans doute?
Je rappelle au passage que Blondinette est la moins brune des deux.
(çà, j’en suis fier, car je contracte en une seule phrase Marcel Aymé et Alphonse Allais qui sont mes deux chéris d’humour en littérature, je fais un clin d’oeil au passage à ce vieux Desproges qui, s’il vivait encore, aurait ô combien raison de me la jalouser).
Avec tous ces apartés j’ai oublié ce que je voulais vous raconter aujourd’hui…
Peut être que ça me reviendra demain?
ou pas.

Que le premier qui…


1 tan j’é été coboï
lê grende(s) pleine(s)
lê zindien, tou sa…

Oui je sais, des jaloux ça fera
c’est sûr!
mais ça restera entre nous.
Je vous laisse,
j’ai des broncos à dresser:
on ne rentre pas dans légende comme ça.

Charles traînait à raconter « Que reste-t-il… »


Je suis retombé sur de vieilles photos
« Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d’ avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse… »
Je vous en reparle.

La troisième, ça me revient: on ne ment pas!


Quand elle m’en parlait,
elle m’interdisait de dire, jamais, quoi que ce soit sur la qualité du travail de ces hommes.
-Il n’y a pas plus courageux qu’eux, disait-elle.
Une gifle cinglante et efficace me le rappella un jour.
La ceinture et les « danses de cinq » du père n’étaient rien à côté.
On méprise trop souvent le « pouvoir pédagogique » des gifles
Elle, les cinq ou six siennes me restent en mémoire,
Une pour la couleur: c’était la principale!
… Du moment qu’on travaille, la couleur des gens on s’en (contre)fiche.
(Maintenant ça me revient, une deuxième (gifle) pour le travail… Plus tard.)
Les trois-quatre autres, je ne te dirai pas…
On est pas ici pour discuter de la qualité de l’enseignement.
Elle dirigeait le chargement-déchargement des wagons de matières premières
à la tête d’une équipe de vingt cinq travailleurs.
« Son » petit monde allait en cadence des wagons à l’entrepôt,
de l’entrepôt aux wagons toujours en chantant.
Au bout de six mois, son chef de travaux, un Français, la fit appeler dans son bureau
(pas pour ce que tu crois vieux cochon!)
et lui demanda si elle n’avait pas envie de travailler au laboratoire.
A seize ans, pourquoi pas?…
Mais sans diplomes,
du haut de ses trois pommes
elle ne voyait pas trop, non.
Et le monsieur, qui était chimiste et bon,
la prit sous son aile pour lui expliquer tests et mesures
afin d’éprouver la qualité d’un (bon) ciment…
Depuis l’argile calcareuse jusqu’au raffinement de la matière première
les prélèvements,
les manipulations,
les concentrations des différents éléments constitutifs…
Oxyde de fer, alumine, silice,
surveiller la teneur en souffre et en chlore
(les pires ennemis lors de la cuisson)
la température du clinker, etc.
Je ne vais pas te faire un cours.
Douze ans elle a passé la dedans!
Monsieur Porte était content.
C’était son nom, ça me revient.
Cependant mon grand père la surveillait du coin de l’oeil,
courir le guilledou, avec sa fille, ce n’était pas pour ce môssieur.
Un bon parti, sans doute,
mais marié et chasseur de surcroit.
Lui c’était la pêche.
Sous l’arbre, après la forge, roulant sa clope,
il la coupait en deux et la partageait avec l’ouvrier le plus méritant du jour.
Bwana Célestin c’était pas la chicotte sa carotte…
C’était la clope sous l’arbre à l’heure de la sieste.
N’empêche, ce « bon chimiste Français », il le surveillait.
Après sa journée, sa fille devait revenir à la maison aider sa mère
à faire le pain et les pâtisseries de la petite communauté blanche de Lubudi.



Modestes débuts.


De son enfance je sais peu de choses.
Elle fait partie de ces gens
qui n’avaient pour tout diplome que leurs mains.
Ne sachant que lire, écrire et compter (c’était le principal)
elle fut apprentie couturière à l’âge de douze ans.
Par le menu, conter son histoire, c’est du nanan.
En ’39, à seize ans elle débarque en Afrique;
mes grands parents à l’époque
s’étaient serrés la ceinture durant quatre ans
pour faire venir leur trois filles,
payant les billets aller-retour comme l’exigeait l’administration d’alors.
Grand père, après avoir bu trois maisons (c’était la crise)…
Bon! c’était des petites maisons ouvrières dans le pays noir, soit!
n’empêche il avait bu trois maison
dessous le comptoir de la brasserie qu’ils tenaient, sa femme et lui, « à la capitale »
(môme je me représentais le tableau, et j’arrivais pas à imaginer de « boire des maisons »,
plus tard en lisant Gargantua je me suis dit que c’était fort possible après tout).
Bon! je continue (j’en vois qui s’impatientent…)
Ruiné il fut obligé de tout quitter pour retourner en Afrique
(ce qui est un paradoxal, avouons-le…
« Pays noir-Afrique » vous me suivez…
Je n’attendrai pas toujours les retardataires quand le récit va s’emballer!)
Continent noir donc! où un contrat, dix ans auparavant, avait fait sa fortune…
Après la Perse où il était allé aussi (mais c’est encore une autre histoire, le caviar, les tapis, etc.)
D’où l’expression ne nous dispersons pas (je vous laisse réfléchir).
L’homme était forgeron et, d’après la légende familiale, savait confectionner toutes les pièces d’une locomotive.
T’imagine! grand père savait monter une locomotive à lui tout seul,
… Et pas une « Märklyn » je te prie de croire,
mécano de la générale avant l’heure.
L’homme aimait la pêche aussi…
Et péchait volontier, autre chose que le gougeon et la truite,
si je dois en croire un feu cousin qui était dans la confidence…
Grand mère n’en a jamais rien su, je pense, et leur filles non plus
Le bougre s’était arrangé pour sauter une génération et la mettre dans le secret…
avec tout ça l’heure tourne et j’ai un peu oublié ma mère dans l’histoire.
Bah! ce sera pour une autre fois.
Si je t’ai parlé du grand père, c’est qu’elle en avait une sainte frousse.
Tiens! ça mord!

« Page précédentePage suivante »