Archive for the 'sous l’eau' Category

La capture, de ce moment, suffit à mon bonheur ce jour là.








(Lo).

Maladroite et embuée
elle tentait d’écrire
quelques haïkus
à l’aide de sa crinière.

El-o-vi-i… étch-a-ti-i ou au fond de l’eau elle était si belle dans ce calme éternel.


Je pensais instantanément à cette noyée,
prisonnière à jamais de la voiture au fond du lac,
les cheveux au gré du courant…
La poursuite des deux gamins,
abandonnés des adultes,
la maison au bord de la rivière
qui les voit
s’enfuir sur la barque
glisser au gré du courant
échapper au révérend…
Presqu’une légende biblique.

L’inconnue (bis).




Variation muette sous le pont…
(En souvenir de « l’inconnue de la Seine » que tu trouveras là).

Les crapauds.

Cependant qu’elle surveillait les clients,
Wispra l’écoutait d’une oreille distraite…

Oeil en trou de bite,
bave aux lèvres…
Le cramoisi du pif
le disputait
au rubescent du visage :
le byker était reparti
dans ses souvenirs.
– De midi à cinq heures du matin fieu…
Boire, mais boire !
J’étais pété !
Au ouiski fieu…
Que du ouiski…
Malade !…
pour rentrer chez moi,
deux cent cinquante km pour en faire trente-deux…
Je n’avais pas de carte
je tournais en rond !
arrivé
la Loire avait débordé
des crapauds,
des milliers de crapauds…
Il me lègue une plantation de vetiver à Haïti
Mais des crapauds !
Des centaines quoi !
Il en sortait de partout…
J’avais ma maison juste au-dessus de l’eau…
Cinquante centimètres.
Puis j’ai dormi fieu !
Et moi je lui avais donné mon van,
ma moto Guzzi et tout l’barda…
Et qu’est ce que j’apprends à ce moment là ?…
Coup d’état en Haïti !
J’avais plus rien !
La plantation de vétiver…
Schnole !
Quéquette !…
Plus un balle !…
Et le gars s’était déjà taillé.
Quand la Loire est descendue
j’ai revendu la maison.
J’ai tout bu.
Et sinon, tu connais la différence entre la jeunesse et la vieillesse ?
hé bien… La première a quatre membres souples et un raide;
la seconde a quatre membres…
T’as compris ?
Ha ? tu la connaissais ?
Elle est bonne hein ?.

Wispra !?
La même, dis !


– Pourquoi les catogans doivent-ils toujours être gris jaunâtre ?
Pensa-t-elle.

Après tout, Bonnard, ne mangeait-il pas des pralines en peignant ?

C’est connu, la table de Monet n’était pas triste…
Il existe un livre sur les recettes à Giverny…
« Les carnets de cuisine de C. Monet » ça s’appelle…
Mazette, pépère ne s’embêtait pas!
Roboratif peut-être, mais bon !
J’ai toujours aimé cette idée d’associer la nourriture à l’art…
Passons sur les tableaux-sculptures nauséeux de Spoerri,
la cuisine et la nourriture ont toujours fait bon ménage avec la peinture…
Je me souviens, aussi, d’un dessin de Michel-Ange où
la liste de ses courses est notée ;
oh ! Trois fois rien, des olives, des sardines et du vin…
Sacré Michel-Ange !
Je ne m’étendrai pas,
non plus,
le temps me manque,
sur mon « Chardin secret » et ses natures mortes
(c’est bientôt mon anniversaire…
Comment ça « non » ?
Bon !
J’aurai essayé)
fin de l’incipit




L’autre jour,
chez des amis,
il attira mon regard…
Ils l’avaient enfin encadré,
ce poisson ramené d’Enoshima.
Si tu en es un,
vas-y !
Là-bas, ils te tirent le portrait.
Mais, lisez plutôt.




.
extrait de:
« Le Baiser de Judas » : Photographie et vérité.
(El Beso de Judas)par Joan Fontcuberta.


J’adore cette idée d’encrer la nourriture
de l’imprimer et d’en garder le souvenir…
Demain je cuisine de la baleine.
Comment, ça ne va pas marcher ?

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