Archive for the 'acrylique' Category

Page après page…


Hier je me suis refait un petit délire autour de ce livre-objet
fait de partition d’orgue de barbarie…
Parti Sion ou
morgue de barbares?
à Sion, en tout cas (dans le Valais),
en pâle estime face aux évènements,
c’est à marquer d’une croix rouge.

« music for a found harmonium » Penguin cafe orchestra

« Même pour le simple envol d’un papillon, tout le ciel est nécessaire »*

*Paul Claudel.

… L’idée de ces papillons, la nuit, qui se fracassent à la lumière des vitres m’a toujours fasciné, cependant que je m’échine, sur un pièce, à rendre ces petits suicides pathétiques et lumineux.
Comme disait J.R. (non! pas celui de Dallas, l’autre, avec ses précisions d’entomologiste littéraire) « …ce petit billet doux cherche une adresse de fleur »,
et moi… La solution;
… Ses pulsations se lisent comme à livre ouvert,
me narguant de leurs signes cabalistiques et abscons.

Image à l’écran ou quand l’acteur passe de l’autre côté de la toile.


Chez Blondinette et Ciragette aujourd’hui c’est le grand ménage
l’échéance approche
elles doivent partir fin de semaine et ne rien laisser au hasard
J’ai toujours adoré les jeux d’ombres derrière l’écran de tissu,
laissant présager du meilleur,
suggérant plus que ne montrant…
ça c’est pour le langage codé…
En réalité,
cadres, marquises, chiffons, pfuitt’-pfuitt’ à vitre, cutter, ciseaux, plastique à bulles, zwuiiip du papier collant, beaucoup de patience et surtout ne pas s’énerver, seront mon lot ces jours-ci.
Rassure-toi ami lecteur (et trice aussi!) je regarderai d’un oeil torve et fatigué mais néanmoins amusé tes commentaires sur la toile,
rétro-éclairé par cette petite lucarne de l’écran (pas très noir) de mes nuits blanches.
Pour la traduction c’est ici qu’il faut regarder
ds20galerie-dc3a9cembre1

Douilles, papillons, brindilles et feuilles mortes.


Odeurs et pulsations habitaient cet endroit au fond du jardin,
j’y retrouvais un abri précaire entre le manguier et les jacarandas,
toujours sous l’oeil inquisiteur de la mosaïque.
(pour rappel http://www.luclamy.net/blog/?p=1059)

C’est là que quelques douilles de cuivre jouaient les généraux et les soldats
(ils n’étaient pas toujours de plomb, mes guerriers)
sûrement que leurs balles s’étaient perdues au fond de chairs pas toujours rebelles,
et les papillons, en estafettes du renseignement, apportaient chaque jours des nouvelles du front.
Combien de ces petits messagers furent sacrifiés sur l’autel du frontispice de la piscine abandonnée? jeux interdits, inspirés des Incas, histoires que me lisait mon père, de retour de Katuba*.
Offrandes d’insectes bien dérisoires face aux guerres des grands, les Fougas dans le ciel, les soldats de l’ONU en ville, Gurkhas, Siks, Ecossais, quelques mercenaires à bicyclette au fond de la brousse et l’exil de Tshombé.
Alors les Incas vous savez!

*Katuba: Athénée à Elisabethville.
« the rhythm of the heat » Peter Gabriel.
ou on pourra préférer cette version (le temps n’a aucune pitié)
** Biko reste aussi un grand morceau de l’ami Peter Gabriel, très d’actualité.

Réponse à L° et au vin blanc ou comment parler chiffons et dentelles tout en cuisinant


à un commentaire « provocateur » de la jeune Loïs je me fend de ce « droit de réponse » à propos de la défense de la « Blanquette de veau à l’ancienne »: il fait froid, il est temps de penser aux petits plats mijotés.
Le « ze » classique de la blanquette de veau à l’ancienne, voyons!
cuit sur flamme de bougie pendant deux-trois heures dans une cocotte « le creuset » (un peu de pub!) et servi avec du riz ou… des pâtes (sauce la sauce petit! sauce!)
servie avec (et à part) des petits fagots de carottes et poireaux cuits (à la vapeur du jus) en toute fin de chapitre,
Je n’ajoute pas de farine, car avec les heures de cuisson, le jus se décante en douceur et profondeur, comme les filles du bord de mer.
Si tu as oublié le blanc sec en tout début de chapitre, recommencer tu feras!
avecque le jus d’un demi citron (pas plus, sinon trop acide), une larme de croâ-aime frwaîche et un jaune d’oeuf pour lier hors du feu.
Tu auras pris soins de faire revenir les champignons (à part) avec persil et ail, et de les ajouter pas trop tôt à la viande et son jus.

Ensuite il te faudra trouver environ cinq autres z’amis (facebook t’en propose et t’y aide… mais les vrais, ceux fait à la main au long des années, sont plus fiables) pour déguster.
Entre parenthèses s’ils m’avaient demandé, à Guantanamo, les prisonniers auraient tous parlé sans exception, rien qu’à l’idée de ne pas en avoir dans leur assiette (voir Herr doktor Kilikill dans les aventures de Spirou dans « QRN sur Bletzelburg », http://spirou.spirou.com/memoires/images/18_2.jpg)
Bon! je vois que tu voudrais la recette quand même, après cette mise en bouche, alors voila ce dont nous parlons:
Pour 6 personne(s)
– 1,2 kg de tendron ou de flanchet de veau en morceaux,
– 5 à 6 carottes,(4 dans le jus).
– 2 oignons,
– 4 à 5 clous de girofle,
– Champignons de Paris, et champignons des boas (2/3-1/3)
– 1 botte de persil
– 1 à 2 pointesd’ail
– 1 poireau, (plus un en 6 petits tronçons).
– du fond de veau, ou de poule
– 1 bouillon de cube de légumes,
– 1 bouquet garni,
– 30g de beurre,
– 1 cuillère à soupe d’huile,
– 2 jaunes d’oeufs,
– 100 g de crème fraîche,
– 1/2 citron,
– 1 bouteille de blanc de blanc à égale proportion d’eau.
– une pointe de muscade
– sel et poivre.
Dans une cocotte, faire chauffer le beurre et huile, y faire revenir les morceaux de viande.
Lorsqu’ils sont dorés, les saupoudrer de farine pour les enrober, (pas obligatoire la farine)
Réserver.
Dans la même cocotte vin blanc tu chaufferas avec les légumes épluchés, l’oignon piqué de clous de girofle et le bouquet garni, le fond de veau et le bouillon cube de légumes.
La viande piaffera d’impatience de rejoindre ses petits camarades végétaux
A ébullition, flamme de bougie tu feras et laisseras cuire de 2h.à 2h. et demie.
Saler et poivrer, en cours de cuisson, pas trop tôt le sel, (au bout de 3/4 d’h. +ou -) sinon la viande ne dévoile pas son parfum, mais pas trop tard sinon elle n’aura plus de goût!
Entretemps les pâtes cuisent et les champignons revenus d’un stage de wok ,ceux des villes et des champs, auront fait la connaissance de l’ail et du persil (le sel et poivre itou), vingt minutes avant de servir dans la cocotte
Dans une terrine, délayera les jaunes d’oeufs avec la crème fraîche et le jus de citron.
mouiller avec le bouillon, puis chauffer cette sauce sans porter à ébullition.
En napper la viande et la servir
un quart d’heure avant de servir des petits fagots de jeunes carottes feras suer, de même que le poireau, dessus le bouillon couvert
Meilleur si préparé la veille, ainsi Conchita (en l’occurrence Conchiton) peut s’occuper de ses invités en n’ayant que le riz,ou les pâtes à faire, sans oublier les petits fagots de légume de dernière minute!
J’avais dit que vous apportiez une bouteille!
un rouge frais, Juliénas, Brouilly, Gamay ou Pinot noir.

( si tu fais du riz, de préférence un Basmati de la mort (qui tue) revenu à sec dans 2 c.à s. dhuile, de cardamone, cumin, étoile de Badiane, curcuma et paprika, puis mouiller avec deux tasse d’eau à petit feu à ébullition)
Les autres, j’espère que vous avez écouté aux portes.
Qu’est ce qu’on mange demain?

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