Archive for the 'collage' Category

Comme une plume qui s’envole…

Il était un peu comme un vieux pote de récré
retrouvé quarante ou cinquante ans plus tard
par le miracle de la toile.
Le lien était celui-là
une connivence naturelle
dont on avait jamais parlé
lors de nos rencontres.

.

.

Avec ce miracle d’écriture
simple et efficace
qui semblait couler
au fil d’une pensée
faussement vagabonde
souvent badine
avec ô combien de tact
pour aborder les drames
toujours l’air de ne pas y toucher
faisant un Hu ! Hu !
Ou un MouaaaahhhhHH ! tonitruant
en commentaire
pour désamorcer…
Si !
Car sur son blog,
(oui, il avait un blog, je crois…
Maintenant que vous me le dites
j’ai comme un doute )
sur son blog, disais-je
ça se passait autant dans les billets
que dans les commentaires

Un petit hommage, donc,
à ce (grand) monsieur…
J’ai pris un peu de fifille
(il aimait bien)
et puis un parfum d’enfance
et d’adolescence
avec un peu de colonie dedans
Derrière
de façon insistante
le chant des crapauds
du lac
à Lubumbashi
la nuit… En 2009.
Et enfin,
de l’eau et des reflets
pour mélanger le tout
dans le shaker des souvenirs.

J’espère que là où tu te trouves
ils ont un super écran
et que tu regarderas avec indulgence
cette soupe d’images.
clique sur la fenêtre pour agrandir.
Un verre à la main,
un cigare dans l’autre
je te vois d’ici,
donner un coup de coude à Saint Pierre
en lui disant :
-Bravo !
Très beau billet fort bien écrit à l’illustration…
(il devrait faire plus de vidéos avec des fifillles t’ute nues, non?
Pourquoi pas?)
Encore bravo.
Vive la Belgique.
Très beau billet… ah je l’ai djà dit.


Merc(k)i Dominique de ce que tu étais à nos yeux…
Avec qui vais-je bien pouvoir jouer maintenant ?

Grisou.

Minuscule et courbée,
je m’en souviens,
veuve de mineur
elle vivait
d’une petite pension
dans un deux pièces
au fond d’une arrière-cour
à Marcinelle ;
crois-moi,
lorsqu’elle te regardait
instantanément
tu te noyais
comme happé
par le bleu lagon
de ses yeux :
mon arrière grand-mère
Sylvanie.

Le 5 avril 1881 : Vers 1 heure 30 du matin sur la route de Beaumont, les riverains sont éveillés par l’explosion
du puits N° 6 du Nord de Marcinelle. Les bâtiments du charbonnage sont en feu, les pompiers
avertis arrivent vers 6 heures du matin et sont maîtres de la situation à 8 heures.
(il venaient à l’époque à pied de Charleroi) 16 morts à Marcinelle.
Le feu est dû à l’imprudence d’un surveillant qui venait d’allumer sa pipe, le grisou fait le reste. Les
autres mineurs sortent de la mine par le puits n°12.
Les corps de deux filles Gallet Juliette et Justine sont sortis les premiers.
Les victimes ont de 13 ans à 60 ans. Les sauveteurs conduits par le conducteur des travaux Désiré
Marbais retrouveront 88 mineurs bloqués au fonds du puits à moins 400 mètres.
Une rue de Marcinelle porte le nom d’un des vieux mineurs et sauveteurs de cette catastrophe
François Hubinon qui était porion avec 44 ans de fosse lors du coup de grisou, qui reçu la première
croix civique de 1ère classe accordée pour cette circonstance.
Trois autres personnes reçoivent aussi la même distinction.

Je me souviens de ma grand-mère
me racontant l’exploit de son père
et de ce que le directeur lui avait demandé
à sa sortie de la mine :
– Et les chevaux ?

Migumi et le yellowcake d’Ilunga.

Ito découpait
avec grand soin
ce don de l’océan ;
éliminant sans état d’âme
la chair foncée du dessus
la lame s’enfonçait
coupant sans compter
les endroits nerveux du morceau
les fines insertions des arêtes sur les côtés
afin de ne garder
que le meilleur
de ce filet de thon.
Quelques makis,
des sushis
et un émincé dans la pièce feraient un sashimi extraordinaire.
Sa fille se mariait aujourd’hui…
C’était sa contribution au buffet de la réception de ce soir.
Malgré la guerre
(depuis que l’empereur en avait décidé ainsi)
la vie était douce.
Quel beau lundi !
La journée promettait d’être inoubliable !
Ito était heureux
pour sa fille
(sa petite Migumi)
sa femme et sa famille.
Il devait penser à un haïku pour le discours.
Quoique jeune
son futur gendre
venait de s’engager.
Un bon Japonais.
Là haut
il entendait le vrombissement d’un avion
très haut.
Il décida de s’occuper du gâteau plus tard
(la cuisson du riz restait délicate)
et alla chercher une feuille de konbu.


Le même jour
à quelques milliers de kilomètres de là,
Ilunga,
pendant sa pause
buvait de l’eau,
beaucoup d’eau.
Il faisait chaud là dessous
à Shinkolobwe…
Ilunga ne savait pas ce qu’on extrayait de cette terre…
De sa terre.
Mais lis, plutôt :

(extrait de « Congo, une histoire » de D. Van Reybrouck).

Exit Ito.

Vous dansez ?

De quatre vidéos,
l’une d’un reportage,
l’autre d’un super-huit,
la troisième d’un voyage
et la dernière de…
Mais non, rien.
Regarde, plutôt.

Toutes les filles aiment danser…
Elles sont enjouées
les garçons
plus appliqués

Palimpsestes, repentirs and c°.



Le plaisir des mélanges :
Voyant le triste temps dehors,
j’ai décidé de faire un tour dans ma boîte de couleurs
et j’y ai trouvé toute une liste de choses.
Portugal,
linge,
vent,
Landes,
plage,
vagues,
eau,
jeux,
enfants,
inconnue,
Andju,
bain,
disqueuse,
feu,
vieux gramophone…
Et j’en passe.
Oh ! Et puis dans une autre boîte,
encore,
il y avait ceci qui traînait ;
tiens !

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