Archive for mars, 2010

Inlassablement…

Ou encore
« t’es pas en phase ma fille ! »
(conte semi-cruel ).

Eddy était aux platines
Edith était, Ô platine
hé ! dis ? t’étais aux platines ?
Eddy tétait au plat in.


(biffez les mentions inutiles ).





Au « Bar Clay »,
sur les morceaux ringards du Teppaz
et le plancher de ce sombre caberdouche
vif-argent, dansant
elle subjugait les convives
de son eau vive.
Lui se rêvait écharde;
elle,
toute à la joie de sa liberté retrouvée,
ne se doutait de rien.
Ami,
je te le dis,
célibataire elle ne le resterait pas très longtemps :
Mercure s’en chargerait
et de quelle façon !
« Eddy-les-Platines »
aimait les petites jeunes.
Salaud d’Eddy (de Nantes…)
toujours protestant de sa bonne foi.

(On voit bien la mer d’ici ).


D’un vieux carnet.
Billet doux d’algue de Félix l’instit’.

Incantation.


Que cesse le ballet des blouses blanches
jamais les mêmes
jamais les mêmes
que cette main aimante l’accompagne
la rassure
la rassure
Que le courant l’emporte doucement
où l’on a plus pied
où l’on a plus pied
Que vers ces eaux calmes…

Librement inspiré d’Enfantissages
dont j’avais aimé les deux textes qui suivent,
parus en décembre sur son blog.

Ju, ces ombres sont pour toi.
.
Le chant des derniers pas (ébauche)
.
Chant I
.
Tu as beau ne plus pouvoir mouvoir
Ni ton bras ni ta jambe
Tu avances malgré toi
Sur la route
Dont seule aujourd’hui
Tu vois la fin

Tu marches seule devant
Et personne ne peut te suivre
Jusqu’à cette berge
Que toi seule tu aperçois
Et cette barque amarrée
Qui t’attend

Je sais qu’un voile de terreur
S’est déposé sur tes traits
Tu as peur seule
Devant ce fleuve immobile
Et large et noir et froid
Qu’on ne traverse qu’une seule fois

Le chant des derniers pas, 2
.
Chant II
.
Tu t’es approchée de la rive
Mais tu ne tiens pas debout
Toujours ces picotements
Dans ta main enflée
Tu as peur et tes larmes
Voudraient creuser un sillon

Sur tes joues pâles
Tu as peur sans pouvoir le dire
Où va-t-on t’emmener ?
Toutes ces blouses blanches
Jamais les mêmes
Où va-t-on t’emmener ?

Je te tiens la main
Et tu la serres fort
Les bords du fleuve
Se reflètent dans tes yeux
Et la brume filante aussi
Dans tes yeux rougis

.
(Enfantissages ).

Pas de vacances pour lui.

Sa fille et une autre personne étaient là,
il les fit s’approcher et leur confia :
« Je crois bien qu’il y a une histoire d’amour
entre la petite serveuse de la salle
et le grand noir qui fait le ménage. »
et il mourut…
Ce furent les derniers mots de Jacques Tati.
Jusqu’au bout ce grand monsieur ne pensait qu’à raconter.
. . .

(petit clin d’oeil à Kouki ).

Bouillons de désirs.



Evelyne l’aimait,
Maryline aussi.
Lui ne savait laquelle choisir.
En chauffant son lait
Albert relativisa.
E égale M, c’est carré, se dit-il.

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