Archive for mars 30th, 2010

Tant qu’il y aura des gommes.


(Larry Rivers).
Suite à des commentaires sur un blog ami,
où vous pourrez lire votre serviteur pas plus tard que vendredi prochain dans le cadre des « vases communiquants »,
je réagis aux réponses de l’article et m’inscris en faux… Car c’est un beau sujet en effet.
Si, en littérature, elle sert effectivement à supprimer du brouillon les coquilles du texte,
en dessin il n’en est pas de même.
La gomme n’efface pas…
C’est faux de le penser et de l’utiliser comme telle,
de cette façon primaire, qui relève du jardin d’enfant.
… Elle ne fait qu’apporter la lumière, elle permet de les ouvrir;
en fusain elle est indispensable
au même titre que l’estompe pour les mines de plomb ou de graphite.
sans elle point palimpsestes ni de repentirs…
Et ça, ce serait gomm… Heu !
pardon !
effacer tout un pan de l’histoire de l’art.
Pensons à Giacometti ou à Larry Rivers…
Ou encore à la fameuse anecdote du « Erased de Kooning » de Robert Rauschenberg « détruisant » à la gomme un dessin de Willem de Kooning… A qui il avait demandé un dessin TRES écrit pour avoir VRAIMENT du mal à l’effacer.

(Robert Rauschenberg, « Erased de Kooning » ).