Archive for the 'végétaux' Category

Quelque chose d’Edgar.

Lui revenait en mémoire
l’écriture derrière la robe
d’Hortense Valpinçon
Cadrage un peu étriqué,
fait « à l’arrache »
et le repentir dans le bras
ajoutaient au côté « instantané »
cher au peintre.
Le flou et le pastel des couleurs
de même que les maculas
derrière les ailes d’ange
faisaient penser à un Degas.


(Selma).

Kevin,
lui,
ce qu’il voulait,
c’était un beau costume de prince
pour demander la main de la Belle Selma
celle qui était dans sa classe
et dont il avait volé la photo
chez la mère,
à son anniversaire.

La chienne de Wispra.

Il suffisait de la regarder faire
pour savoir que c’était un bon chien-chien-ça.
Ou plutôt une chienne.
J’ai rarement observé un animal dit « domestique »
s’amuser avec autant de plaisir
et de simplicité,
comme un gosse,
adorant nager,
gambader,
batifoler
en toute liberté ;
je veux dire sans ramener la ba-balle à sa maman,
non !
Après avoir nagé de long en large pendant une heure
à faire peur aux poissons
à déranger nèpes et araignées d’eau
à faire fuir les petits serpents
puis à s’ébrouer sur l’autre rive
surveillant les autres chiens
occupés à chercher la ba-balle
eux…
Elle,
non.
Elle était là,
avec son projet…
Son rangement de cailloux de la rivière
sa seule préoccupation,
faire un barrage sur le petit cours d’eau.
En toute indépendance
jusqu’à épuisement
faisant corps avec l’eau
son second élément.
Sa fête…
Et elle se fichait,
comme de son premier no-nosse,
d’être filmée.



La chienne de Wispra ? Comme un guide de son âme.

Comme une plume qui s’envole…

Il était un peu comme un vieux pote de récré
retrouvé quarante ou cinquante ans plus tard
par le miracle de la toile.
Le lien était celui-là
une connivence naturelle
dont on avait jamais parlé
lors de nos rencontres.

.

.

Avec ce miracle d’écriture
simple et efficace
qui semblait couler
au fil d’une pensée
faussement vagabonde
souvent badine
avec ô combien de tact
pour aborder les drames
toujours l’air de ne pas y toucher
faisant un Hu ! Hu !
Ou un MouaaaahhhhHH ! tonitruant
en commentaire
pour désamorcer…
Si !
Car sur son blog,
(oui, il avait un blog, je crois…
Maintenant que vous me le dites
j’ai comme un doute )
sur son blog, disais-je
ça se passait autant dans les billets
que dans les commentaires

Un petit hommage, donc,
à ce (grand) monsieur…
J’ai pris un peu de fifille
(il aimait bien)
et puis un parfum d’enfance
et d’adolescence
avec un peu de colonie dedans
Derrière
de façon insistante
le chant des crapauds
du lac
à Lubumbashi
la nuit… En 2009.
Et enfin,
de l’eau et des reflets
pour mélanger le tout
dans le shaker des souvenirs.

J’espère que là où tu te trouves
ils ont un super écran
et que tu regarderas avec indulgence
cette soupe d’images.
clique sur la fenêtre pour agrandir.
Un verre à la main,
un cigare dans l’autre
je te vois d’ici,
donner un coup de coude à Saint Pierre
en lui disant :
-Bravo !
Très beau billet fort bien écrit à l’illustration…
(il devrait faire plus de vidéos avec des fifillles t’ute nues, non?
Pourquoi pas?)
Encore bravo.
Vive la Belgique.
Très beau billet… ah je l’ai djà dit.


Merc(k)i Dominique de ce que tu étais à nos yeux…
Avec qui vais-je bien pouvoir jouer maintenant ?

Palimpsestes, repentirs and c°.



Le plaisir des mélanges :
Voyant le triste temps dehors,
j’ai décidé de faire un tour dans ma boîte de couleurs
et j’y ai trouvé toute une liste de choses.
Portugal,
linge,
vent,
Landes,
plage,
vagues,
eau,
jeux,
enfants,
inconnue,
Andju,
bain,
disqueuse,
feu,
vieux gramophone…
Et j’en passe.
Oh ! Et puis dans une autre boîte,
encore,
il y avait ceci qui traînait ;
tiens !

Les vertiges du (petit) jour ou la drôle de mégapole.



Au milieu du tintamarre des cigales
chardons et liserons se disputent
pour y faire des manières de jardins suspendus
laissant place à de vastes espaces aérés
entre buildings hélicoïdaux et
voies de communications vétustes.
Pendant que
deux ou trois punaises gendarmes
surveillent
les fourmis
elles
sont au turbin
déjà.
Dans cette drôle de Babylone
aux nombreux points d’accroches
quelques araignées
trop contentes d’ajouter leur grain de sel
s’affairent à l’édifice rouillé
de la précaire structure
comme pour retisser
ces entrelacs de liens
qui leur avaient manqué
à l’époque.
Ponts de cordes
et bouts de ficelles
interposés au hasard des nœuds
entre les fibres du bois
et l’oxyde du métal
attestent d’une vie
ici
il y a quelques années de cela.

De matelas
il n’y en a plus
depuis longtemps.
Reste ce sommier 3/4
vestige de ces amours
où ils la conçurent.

Phrases muettes
maudits mots rengorgés
avec l’anathème pour thème
– Anna t’aime ?
T’aime plus !
Gnagnagna !
Dans le résumé
ainsi dit
post-mortem
c’en était ridicule.

Dix heures,
le soleil consent à passer par dessus la colline
écrasant tout contraste sur la frêle cité.
Il ne tardera pas à faire chaud.

Wispra range le reflex dans sa housse
et continue son périple
à travers ce champ de ruines
qu’est devenue la propriété parentale.






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