Archive for the 'photos' Category

Petite mémoire.


… Mais où avais-je la tête ?
faites moi penser à vous parler d’un truc demain…
. . .
(… Le visage à la fin est de F. par Thomas).

C’est bête hein ?


Je n’arrive plus à remettre la main dessus.
Je l’avais pourtant bien rangée…
Elle était là, à portée de main,
cette image d’un bonheur simple.
Me revient juste une rengaine d’époque
que nous écoutions en boucle,
« … Et que je t’ai cherchée partout
A en boire toute l’eau des rivières, pour voir le fond
Et pour en soulever les pierres…  »
comme disait Michel J.

Image au futur simple de ce qui arriva …
Devait arriver.

Room 247 (suite d’hier, en 2010).


(Judith ’10).
Après la douche
Judith a pris la mouche.

Elle m’a posé un lapin.


Ces caméras à ressort étaient terribles…
Il fallait constamment en remonter le mécanisme
Comment lui dire que, des deux,
c’était sa gande soeur dont je briguais l’image.
Sûr que j’avais mes chances !…

Les vases communicants.

« …pourquoi ne pas imaginer, le 1er vendredi de chaque mois, une sorte d’échange généralisé, chacun écrivant chez un autre ? Suis sûr qu’on y découvrirait des nouveaux sites… ». Ainsi sont nés les vases communicants. Aujourd’hui, Le blog à Luc et Frédérique Martin s’invitent.

Les participants aux vases communicants de janvier 2010 :
Futiles et graves (Anthony Poiraudeau) et Paumée (Brigitte Célérier),
Tiers Livre (François Bon) et Ce métier de dormir (Marc Pautrel),
Petite Racine (Cécile Portier) et Abadôn (Michèle Dujardin),
Tentatives (Christine Jeanney) et Enfantissages (Juliette Zara),
Elle-c-dit et Fut-il ou versa t’il dans la facilité ? (Christophe Sanchez),
C’était demain (Dominique Boudou) et Biffures chroniques (Anna de Sandre),
Terres… (Daniel Bourrion) et Journal Contretemps (Arnaud Maïsetti),
Liminaire (Pierre Ménard) et Jours ouvrables (Jean Prod’hom),
Pendant le weekend (Hélène Clémente) et Oreille culinaire (Isabelle Rozenbaum),
Les beautés de Montréal (Pierre Chantelois) et L’Oeil ne se voit pas lui-même (Hervé Jeanney)
Mo(t)saïque (Jean) et L’arbre à palabres (Zoé)

VASECOMMUNIQUONS

Il est minuit et nous entrons dans une nouvelle année en vasecommuniquant. Il y a dans cette concordance, une symbolique qu’il serait dommage et dommageable de laisser filer. Recevoir et donner, les deux inséparables exigent une fréquentation assidue de la gratitude. A celui qui cherche le mouvement perpétuel, j’ai envie de dire : le voici, tu l’as trouvé. Donner et recevoir, recevoir et donner. Ce qui t’appauvrit est un vol qu’on me fait aussi. Ce qui t’enrichit, me comble à l’identique.

Quelque chose coule des uns aux autres, dont nous n’avons pas toujours conscience, que nous réfutons même comme s’il s’agissait d’une lèpre. Alors que ce lien invisible, ténu, aérien est indestructible. Ne pas le sentir, ne pas le solliciter, n’est pas signature de l’absence. Le problème est d’en exiger des preuves, alors que, comme l’écrivait Braque, les preuves fatiguent la vérité.

A chaque instant, nous pouvons expérimenter que si croire en Dieu ne va pas de soi, croire en l’Homme est une réalité. Pourquoi, autrement, la détresse d’un inconnu nous toucherait-elle, pourquoi souhaiterions-nous porter secours au premier venu, pour quelle raison prendrions-nous sans arrêt des nouvelles du monde, comme il va mal, comme nous le voudrions meilleur ?

Parle de la joie
à faire ensemble
à être ensemble
à cheminer ensemble.
Parle de la joie
en découvrant que l’homme
n’est pas maudit
n’est pas issu des ténèbres
ou promis à l’épouvante
quand il s’élève
au-dessus de lui-même.
Parle de la joie
ce don unique
que l’homme fait à l’homme
« En quête de Job » – Zorba éditions

Je ne débattrai pas ici de tous les démentis formels que les jours passés s’ingénient à mettre sous notre nez. Je n’aborderai pas la cruauté perpétuelle, les formes multiples de lâcheté, le désarroi, la solitude fondamentale ou encore les mille pertuis par lesquels la mort peut frapper. Il ne s’agit ni de les nier, ni de leur tourner le dos, mais bien plutôt de les accueillir de face en leur opposant le bouleversement d’une parole vive pour autant qu’on souhaite la protéger : « Ce que vous faites au plus petit de tous les miens, c’est à moi que vous le faites ». Vasecommuniquer.

Frédérique MARTIN


Le livre « En quête de Job ».

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