Archive for the 'gravure' Category

Ilunga, les poissons, il s’en fish(ait).


Depuis que bwana S. lui avait dit que les perles naissaient au fond des huîtres,
il imaginait en pêcher une dont l’orient ferait se pâmer cette fille rencontrée à la cueillette du miel.
Il espérait la nacre et ne voyait pas les paillettes.
Pauvre Ilunga c’était sur de l’or qu’il était assis.

La pêche.


Mon grand père adorait pêcher
Les indigènes disaient que bwana S. avait le lawa (laoua) c’est à dire qu’il se levait tôt pour trouver le poisson dans la rivière (le tilapia makoki en général) et qu’il avait le jaliwa (un talent un don naturel, presqu’une grâce divine) pour les surprendre.
Surveillant sa ligne je crois savoir qu’aux reflets se mêlait Ondine,
du moins c’est ce que mon cousin me raconta, a demi-mots et en cachette de mes parents.
« … tes cheveux dégoulinant de perles d’eau salée, perles que sur ta peau, d’un baiser je volais, malicieux », c’est Bobby qui l’a dit.

http://polluxlecastor.free.fr/paroles_boby/lafilledupecheur.html
« La fille du pêcheur »

Les lanternes: autre version.


D’un idée venue en lisant Loïs ce matin
et de Mâme de K qui voulais plus de dessins…
Il me revient ce refrain de Barbara
« En casquette à galons dorés
En capote à boutons dorés
Tout au long des jeudis sans fin
Voyez passer les orphelins. »

Je n’ai pas aimé l’internat,
mes cousins non plus.
Version douce de l’abandon,
quand les parents ne peuvent faire autrement,
le terme durait un trimestre entier,
Noël et Pâques étaient vraiment une délivrance alors!
… Et les grandes vacances me direz-vous?
en colonie bien sûr.
Pauvres cousins chez les « bwana-mon-père »!

Mais laissons lui la parole
« les boutons dorés »

« Amours en cage » ou quand les groseilles du Cap se mettent à la lanterne…


L’acidité naturelle de la physalis ou « amours en cage » se rapprochait de loin des groseilles d’Europe.
La texture de sa chair contrastait avec cette enveloppe lisse et jaune-orangé enfouie au fond de son calice végétal…
Mais je n’avais pas le temps de rêver aux possibilités infiniment autres que ce fruit distillait en moi,
le cocon ouvert faisant découvrir cette curieuse perle.
Il fallait faire vite,
débarrasser les fruits de leurs gangues et terminer la barquette achetée tôt sur le marché.
Ma mère concoctait un pâte à biscuit croquante et exquise qu’elle pré-cuisait au four puis sur une crème pâtissière, laquelle était entièrement recouverte de « groseilles du Cap », elle passait la tarte au four, quelques minutes encore, un léger glacis de citron achevant ce quatre heure impérial.
Je ne sais de la perspective des guirlandes avec les cocons vides ou de la tarte dont on se régalait ce que je préférais, déçu déjà que Gains bourg ait raté le coche sur ce coup là!

Les-carnests-plans (sic).

les-carnest-plan

Par une ruse à ma façon (expression chère à Brassens)
j’inventai et mis au point un mobile qui, à l’aide du vent, pouvait écrire et dessiner, sur une feuille glissée au bas de sa frêle structure…
Entre ciel et terre je recueillais ainsi de précieuses images des nuages.
Les résultats ne se firent pas attendre et bientôt j’exposais les dessins dans une galerie bien connue de la capitale.

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