Archive for the 'hotels' Category

toujours la pluie

pori

Après ce déluge il ne resta quasiment plus rien des photos « sauvées » de la boue,
mal entreposées, la pourriture s’empara très vite des sels d’argent pour créer de curieuses arabesques,
autant de strates faisant penser à un paysage dévasté par un cyclone.
Je décidai donc de refaire des photos avec Emma
(à suivre)

guerres Katangaises, guère de Katangaise.

FAL

instinct de survie et dangers;
corps allongés sur la place de la poste, vite! vite! sous les tables et les matelas
torgnoles de nervosité des adultes, à tout hasard.
Attendre la fin du bombardement,
…ensuite étonnés d’être encore là,
la vie reprend son cours
M. me parle comme dans un épisode de  »Dallas »,
avec un retard au doublage,
mêmes banalités, même vacuité des mots…la peur sans doute,
enfant on ne se rend pas compte,
ce n’est pas naturel un adulte qui a peur
ce qu’elle me dit ne me rassure pas
elle aurait mieux fait de se taire
on est deux à avoir peur maintenant
une douche avant le repas ne change rien.
nuit sans moustiquaire-
Peu d’étoiles.
Le sommeil vient vite, puis à quatre heures du matin, plus question de fermer l’oeil, une fine pluie le chant des criquets.
Les lampes extérieures éclairent un paysage ravagé, le manguier tronçonné, à moitié déraciné,
…les palmiers du fond du jardin ressemblent à de grandes libellules préhistoriques.
…Au matin feu de joie avec les branches arrachées par la tempête et le bombardement.
Pour assainir les parterres ils disent.
Dessus les cocotiers décoiffés ou à moitié chauves le ciel est bêtement bleu, de lourds nuages sur les côtés.
Petit vent frais.
plus de retard au doublage

Fin de journée

En arrivant, en ville, première impression, çà chauffe!
le short et la chemise chauffent.
Il n’est que 18h.
déjà nuit noire, lune pleine (…et j’ignore qui l’a mis dans cet état! disait J. Renard)…
Même impression que Douala…
les blancs ont des vêtements un peu passés, collants à la peau.
l’odeur de moisi et d’humidité en moins toutefois
visite de deux ou trois rues du bled…
Beaucoup de petits magasins vendant tout et rien, les uns sur les autres.
Les radios se succèdent sur des stations différentes…les odeurs aussi
Ce qui change pas c’est l’allure;
sans être (un pas) de sénateur,
c’est pas loin
pas pressé
trottoirs étroits.
Farine, pâte et sucre.
On en a déjà pourtant
On achète aussi une moustiquaire, plus question de servir de pâture aux anophèles.

Hier fini le revenant de P.Auster…belle idée d’appeler ses héros par des couleurs.
Caricature; Bon rencontre Mauvais et Canaille est dans le coin pendant que larve se ronfle au comptoir, à ce moment arrive Faux Cul qui demande la permission de s’asseoir avec Bon et Mauvais, il fait du genou à Bon et un clin d’oeil à Mauvais, etc.

Et demain une alerte?

toujours à propos de Degas, ou les passantes.

hair

Elle attendait comme moi
le train pour Bujumbura
le périple prenait une autre tournure

quand le coiffeur me dit
« c’est à vous monsieur! »

variante de Blondinette et Ciragette

Lo & Mi
Comme Degas, j’aime le rapport au sol
la pluie tombe toujours rendant la piste impraticable
nous sommes sur le groupe électrogène depuis l’orage
« ô désespoir » dirait l’autre, auteur de nombreuses citations.
Je vais proposer un scrabble aux filles

vue de dos

cla

bien sûr l’érosion avait ravagé la pellicule,
les glacis s’étaient collés les uns aux autres,
les strates de papiers fondus en une pâte informes,
mais ce dos était sauf!
la plus belle chose de cette chambre d’hôtel

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