L’inconnue (bis).
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Variation muette sous le pont…
(En souvenir de « l’inconnue de la Seine » que tu trouveras là).
Retour du futur antérieur.
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Bien sûr que vous vous souvenez de ce superbe article dans ces mêmes colonnes…
La machine, quoiqu’au point, me donna du fil à retordre
Ce n’est pas le tout de régler sur 3.15O,
il faut encore surveiller bien d’autres trucs
trop longs à vous expliquer ici,
(il faudrait au bas mot une collection complète de Franquin pour vous l’expliquer).
Dans un premier temps, Pluplu et moi, sommes tombés en plein désert…
Puis nous fûmes adorés par de drôle de créatures…
Après de rapides calculs et une réinitialisation de la machine,
nous arrivâmes, enfin, à bon port !
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En 3.150.
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Vous ne pouvez imaginer comme tout y est paisible ;
J’ai pris quelques photos
pour vous donner une idée de la pension dans laquelle nous sommes descendus.
Ces gens sont tout ce qu’il y a de plus charmant.
Mais je vois l’heure, il faut que je vous laisse,
il y a une grosse réception ce soir en notre honneur.
Je ne sais pas encore si nous allons revenir en 2.011 de sitôt.
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Voici l’orbite parcourue durant ce vol dans le temps.
Quarante ans plus tard, j’espère qu’il me le pardonnera.
L’autre jour,
en fouillant dans mon atelier,
j’ai remis la main sur ce petit bijou enfoui.
(Qui a dit que je n’avais pas d’ordre ?)
Le contexte est on ne peut plus simple…
Nous sommes en ’72,
au Cameroun,
en plein pays Bamoun,
dans un petit bled,
pompeusement appelé sultanat,
j’ai nommé Foumban.
Dans cette bourgade existe un lycée,
dans ce lycée se donne un cours de français…
Et ce jour là le professeur
(sur lequel je reviendrai une autre fois)
donne comme sujet de rédaction :
« Vous avez déjà passé un moment agréable avec une personne qui vous est chère.
Evoquez votre souvenir.
Rédigez deux paragraphes du corps du sujet. »
Je voyais déjà la chose sous forme d’une épopée pompeuse avec des drames, des jalousies, des réconciliations puis, au final, un doux moment passé au coin du feu feuilletant un album photos et dégustant un Lagavuline (sans glace siouplé) tout en commentant les images.
Evidemment, je ne pouvais pas savoir que mon voisin de banc allait voler la vedette aux meilleurs d’entre nous, lors de la correction de l’exercice.
Il eu droit, lui, à la lecture publique de sa prose par le professeur,
celui-ci ne ménageant pas ses effets lors des péripéties torrides de la terrible rédaction.
Pauvre Popouera !
Il ne méritait certes pas le 07/20 affublé du « Trop touffu » comme unique commentaire à ce monument de sincérité.
A l’époque,
J’ai honteusement subtilisé la copie,
jaloux sans doute du succès de mon petit camarade.
(Quand je dis petit,
le bougre avait déjà vingt ans, des biceps comme mes cuisses et quelques « spécialisations » dans le primaire et le secondaire).
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Je te le recopie intégralement (a’ec les fautes).
Pour ma peine.
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« Au cour(s) d’une promenade vers notre étang, j’ai trouvé une fille qui(e) je connaissais un peu et qui n’avait même pas fais(sic) l’école primaire, cette fille m’avait séduit je ne sais pas comment; j’ai essayer(é) de me maîtriser et ça n’allait pas. C’était (illisible)vers treize heures. Puisqu’elle puisait l’eau elle m’a inviter(é) (à) venir l’aider à mettre la (illisible… cuvette) sur sa tête, je lui ai aider(é) à le faire. Elle m’a invité chez elle parce que j’étais gentil, il était treize heures et demie, puis j’étais invité à dix-sept heures.
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Je rentre à la maison en ne rêvant que d’elle, et quand mon oncle (m’)adresser(.) la parole que je devais répondre, je baillait(s) car ma vue était sur ma fille.
A dix-sept heures juste je frappe à la porte de la fille qui se lève aussitôt et m’embrasse : je fais semblant de ne pas être content pour qu’elle continue à me faire de bonnes(sic) gestes.
Elle me fait asseoir sur son lit, (rature) et sort je ne sais où, tout d’un coup, elle entre avec le cous-cous et dépose sur la table elle vient et me tient par les bras en disant de venir manger, comme un collégien audacieux je me lève avec peine tandis que son bras autour de mon cou on vient ensemble manger.
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On cause jusqu’à dix-neuf heures, et maintenant elle s’en va se coucher sur le lit et m’invite encore de venir faire la sieste avec elle.
Aussitôt que je me couche sur le lit, je me sentis déjà anormal et pour ne pas lui faire savoir ce qui se passe je me couche sur le ventre pour cacher les mouvement de mon bas ventre, elle avait su puisque c’est une fille qui a déjà fait trop d’expériences, par ses gestes tendres et douces, je vis un paradis que je n’ai jamais connu depuis mon enfance jusqu’à cet âge.
J’étais rentré chez moi vers vingt-et-une heure(s) quand tout le monde était endormi ; chaque jour je venais causer avec ma fille et à la rentré(e, elle m’a donné cinq-cents francs.