Archive for the 'rapport au sol' Category
Published by luc on avril 22, 2013
under chevelure, cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., hotels, lambeaux, New York, photos, rapport au sol, Wispra
L’image
noir et blanc
est belle
et calme.
Élégante jusqu’au bout des gants
jupe et chemisier
à peine dérangés
elle a quitté ses chaussures
pour se mettre à l’aise
assoupie en un drôle de divan
aux allures de limousine
pareille à une compression de César.
Le raccourci
montre cette belle personne
comme jouant distraitement
avec son collier
dans son sommeil.
Livrée aux regards
anonymes et flous
des passants
de la 33ème rue.
Evelyn ne se sentait pas
d’être une épouse modèle
pour son « formidable futur mari »
c’est du moins
ce que dit la légende
de la « belle suicidée de Manhattan« .

Veux-tu que je te dise ?
Cendrillon
même au XXIème
reste indémodable !
…
J’espère que ce petit billet remplira de bonheur Madame de K qui attendait ma contribution à son projet d’abécédaire où j’étais en charge du mot « indémodable ».
…

Published by luc on avril 10, 2013
under cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., hotels, New York, rapport au sol, sons, vidéos, Wispra
There was once a very lovely,
very frightened girl.
She lived alone except for a homeless cat.
Je sais,
j’en ai déjà parlé ici
Mais,
que voulez-vous,
je ne m’en lasse pas.
.
Published by luc on mars 24, 2013
under collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., mouvement, photos, rapport au sol
… On sait maintenant avec certitude ce que lisait le jeune Jean Tardieu dans le journal.

(J. Tardieu par sa grand-mère).
(La môme néant
Quoi qu’a dit ? – A dit rin.
Quoi qu’a fait ? – A fait rin.
A quoi qu’a pense ? – A pense à rin.
Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?
– A’ xiste pas).
Le petit Jean était fasciné par cet entrefilet, pardi !

Un homme,
sous l’œil goguenard de sa tante,
son oncle
et ma sœur,
après avoir lu « le passe-muraille »
du bien a(y)mé Marcel
s’essayait au même pouvoir que le héros du livre.
.
Décidément « Le blog à Luc »
ne recule devant aucune enquête de fond
sur le terrain,
pour tenir ses fidèles lecteurs
en haleine
et au courant (par la même occasion).
Ne le remerciez pas,
c’est tout naturel,
voyons !
Published by luc on mars 21, 2013
under collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., mouvement, photos, rapport au sol
Un subtil mélange de calculs en tous genres,
d’abscisses et d’ordonnées,
de sinus et de cosinus,
avaient tout de suite attiré mon père
vers cette belle inconnue.
(appelons-la « x »
pour plus de commodité
et préserver
un minimum
la vie privée,
voulez-vous ?)
Loin de prendre la tangente
il n’eut aucun mal
à lui soumettre son petit problème
de robinet qui coulait et de baignoire qui fuyait.
Elle pratiqua l’intégrale pour lui résoudre cela.
Je fus conçu lors de cette période,
je pense.
Mes parents s’entendaient à merveille dans leur couple.
J’ai retrouvé
il n’y a pas très longtemps de cela
en rangeant des papiers
ce délicieux document
les montrant pendant une leçon de tango.
Mon dieu, qu’ils étaient beaux !

(Au dos de la photo, l’écriture de mon père qui dit, je cite :… Formule de Machin (1706) : soit A l’arc dont la tangente est 1/5 et B celui dont l’arc est 1/239 : alors 4A -B = π/4, ce qui donne une bonne approximation de Pi, « assez rapidement ». Cette formule se généralise.… C’était quand même une autre époque, n’est-ce-pas ?)
Published by luc on mars 19, 2013
under collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., lambeaux, mouvement, photos, rapport au sol, Wispra
Devoirs de poésie
I
Un bateau pris de boisson raconte ses souvenirs de voyage.
Vous êtes ce bateau. Vous parlez à la première personne du singulier.
II
Un faune, après le déjeuner, croit apercevoir des nymphes. Il veut les perpétuer.
Vous êtes ce faune.
Vous parlez à la première personne du singulier.
III
Un homme visite le cimetière de son village, au bord de la Méditerranée.
Il voit des voiles sur la mer et les prend pour des colombes picorant sur un toit.
Développez cette hallucination.
Vous êtes ce visiteur. Vous parlez à la première personne du singulier.
IV
Vous êtes le Ténébreux. Vous êtes veuf et vous avez besoin d’être consolé.
Vous êtes d’ailleurs Prince d’Aquitaine et votre Tour vient d’être abolie.
Vous considérez mélancoliquement votre sort. Vous demandez qu’on vous rende le Pausilippe et, si possible, la mer d’Italie avec une fleur et une treille qui vous plaisaient beaucoup.
Quoi que vous fassiez, vous parlez toujours à la première personne du singulier.
(J. Tardieu).

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