Archive for the 'entre parenthèse (…etc.).' Category
Published by luc on octobre 8, 2012
under collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., photos, rapport au sol
Rarement,
mais parfois
(je me dois de vous l’avouer)
il m’arrivait de m’ennuyer sur la plage
quand Rididine n’était pas là…
Alors, pour les enfants,
je capturais des avions, à mains nues
et les redirigeais vers d’autres destinations ;
fallait voir, alors, la tête des passagers
redirigés vers l’Asie
ou la Terre de Feu…
Les uns sortaient emmitouflés de polaires, pour l’Alaska, à Cuba
et les autres, en maillot de bain et tongs,
débarquaient dans le Grand-Nord Canadien.
…
Les gosses ça les faisait rire évidemment.

Published by luc on octobre 5, 2012
under chevelure, cinéma, collage, correspondance, dessin, entre parenthèse (...etc.)., photos

…
Comme une grande, elle voulait être comme une grande.

.
être la petite fiancée.
Published by luc on octobre 4, 2012
under collage, correspondance, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., lambeaux, Lubumbashi lambeaux
Avec un peu de gouache
trois bouts de carton
et un peu de ficelle
Papa arrivait à faire
de véritables petits miracles
pour nous amuser.




Ou bien
ils faisaient semblant
maman et lui
d’être « prisonniers »
et nous devions les délivrer.
.
Quels beaux dimanches alors !
…
(Images copyrights : Charles Eames, Toys).
Published by luc on septembre 23, 2012
under collage, correspondance, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., hotels, insectes, lambeaux, Lubumbashi lambeaux, moisi, sons
C’est ça
d’un seul coup
d’un seul
tout lui revient
un bouquet d’immortelles
des roses
sont sur le sol
il les range sur le guéridon
passe au salon
le grand chien
un Danois
se lève et sort
par le côté droit de la baie vitrée
pour aboyer vers un inconnu au loin
échalas dégingandé
Thierry s’avance vers lui
lui tend un livre cartonné
précieux
il vient d’éteindre l’ordinateur
plusieurs fois
dans la semi-pénombre
il feuillette l’ouvrage avec précaution
s’émerveillant des pages monochromes qui se succèdent
d’invisibles et précieuses ciselures
à l’œil nu
lorsqu’il tourne les pages
déploient des popup abstraits
sabine est là aussi
elle habite la maison désormais
elle vient vers lui pour signifier
qu’il faut faire les valises
maintenant
et changer d’île sous peu
en tout cas,
le bébé était transparent au fond du couffin
ça
il s’en souvient très clairement
l’homme en haut de forme explique à un ami que ce n’est pas grave
ils sont beaux tous les deux
à contre-jour
mangeant du céleri en branche
et se frottant le pied gauche
à présent la lame de fond les dépose sur le côté de la grande forêt
avec douceur
et tous ensemble ils rentrent dans la grande cabane du bord de rivière
c’est à ce moment qu’il entend cette voix lui dire avec insistance
Quatre-vingt-treize moins sept,
quatre-vingt-treize moins sept…
sa fille le regarde avec insistance,
tenant sa main,
pauvre main…
Papier, pantoufle, ciseaux,
ça ne voulait déjà rien dire pourtant ?
Le rêve revient avec persistance,
tous les rêves qu’il a fait,
du plus loin qu’il se souvienne
tous les rêves reviennent
il ne peut plus contenir ces flots d’images et de couleurs qui l’envahissent…
Quatre-vingt-six comme dans un songe
Bien !
Quatre-vingt-six moins sept…
Il remet ça.
Mais que lui veut cet homme en blanc ?
Si bon et à contre-jour lui aussi.
Peut-être qu’il a du céleri, lui aussi
Quatre-vingt-six moins sept…
Il insiste.
Soixante-dix-huit, mais il le garde pour lui,
il va lui dire soixante-dix-neuf…
Pour blaguer !
Bien sûr qu’il se souvient quel jour nous sommes
et où ils se trouvent.
Ils sont dans la grande maison !
La grande maison des parents.
Maman ne va pas tarder
il y aura de la tarte aux groseilles du Cap.
Papa reviendra bientôt du travail .
Après on jouera…
Oui,
on jouera.

(… A sa mémoire)
Published by luc on septembre 16, 2012
under correspondance, dessin, entre parenthèse (...etc.)., lavis
Il y avait
comme un Degas
dans les cellules dendritiques
de la pierre.
.



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