Archive for the 'hotels' Category

Pendant le cessez le feu II.


Ils revenaient d’avoir creusé.
Pendant cette courte trève,
les ampoules et les médicaments, encore disponibles, distribués,
on allait sûrement tomber à court de fil.
Ma mère me disait que les gens dormaient dans la rue…
C’était bizarre cette flaque rouge sur le côté…
Pour faire joli sur le bitume?

Au zinc du comptoir.


ll est zingueur au comptoir,
entre les discours de l’omniprésident à la télé du troquet
et les petits café-cognac
il n’a pas connu
mais il en parle
pathétique dans ses désirs d’aventures,
ses rêves mercenaires,
l’Indochine, l’Algérie, le Congo… Tout ça
l’a pas un rond de côté,
… Et puis sa grande histoire avec Irma la douce
(il n’est jamais trottoir pour bien faire).
Il reprend son balai
et repart mesurer la voirie dans le zig et dans le zag,
conscience professionnelle oblige!
Gniaque! re-gniaque et cognac!
l’a oublié les clés de la canisette sur le comptoir,
va revenir.

***
ps: et n’oubliez pas de voter là (http://www.luclamy.net/blog/?p=1362) si ce n’est déjà fait, je clôture ce week end.

Denner de rien.


Juste une petite flamme,
pétillante et bien sympathique qui,
dans sa danse, me fit songer à ses yeux.
Mais je laisse à Charles le soin, avec sa voix, d’en parler mieux que moi.
“Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie”.

Une histoire de cou.


… Elle était nerveuse à l’idée de le retrouver
qu’allait-il penser de cette pièce montée
une véritable pâtisserie!
Il aimait sa nuque,
endroit qu’elle avait décoré d’une petite étoile,
tatouée,
à la naissance du duvet
comme dans ce film d’Almodovar,
qu’ils avait vu ensemble… Moments volés…
juste pour lui,
son mari n’en saurait rien,
habitué au mêmes gestes depuis des années,
il était des territoires en friches
qu’il n’honorait plus depuis longtemps…
Labourant les mêmes terres.
« La bourrant, les « M’aime » taire? » pensa-t-elle.
Elle pariait sur une minute douze avant que John ne découvre la petite étoile,
souvenir de ce premier rendez vous au lac du même nom

« Magics moments » sur le Teppaz.


Brownie est un pote que j’ai trouvé l’autre jour sur le marché
son flash de bakélite avec son oreille de « mi-quiet » méritait une petite danse
Leslie s’exécuta sans se faire prier, sur un air de Perry Como.
Mon objectif est de lui faire bouffer du six/six
pour en tirer le portrait de la donzelle qu’il a du connaître en son temps:
ça lui rappellera des souvenirs de « promenade des Anglais ».
En refermant cette parenthèse, comment ne pas évoquer « Grand Jacques » et sa « place » (de l’époque « mi-scout/mi-curé ») je ne peux nier qu’elle m’inspire encore, au même titre que « les passantes » de Georges,
elle reste tout de même attachante:
petite piqûre de rappel.

« Sur la place chauffée au soleil
Une fille s’est mise à danser
Elle tourne toujours pareille
Aux danseuses d’antiquités
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi

Ainsi certains jours paraît
Une flamme à nos yeux
A l’église où j’allais
On l’appelait le Bon Dieu
L’amoureux l’appelle l’amour
Le mendiant la charité
Le soleil l’appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place vibrante d’air chaud
Où pas même ne paraît un chien
Ondulante comme un roseau
La fille bondit s’en va s’en vient
Ni guitare ni tambourin
Pour accompagner sa danse
Elle frappe dans ses mains
Pour se donner la cadence

(refrain)

Sur la place où tout est tranquille
Une fille s’est mise à chanter
Et son chant plane sur la ville
Hymne d’amour et de bonté
Mais sur la ville il fait trop chaud
Et pour ne point entendre son chant
Les hommes ferment leurs carreaux
Comme une porte entre morts et vivants
Ainsi certains jours paraît
Une flamme en nos coeurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n’aimons point les réveils
De notre coeur déjà vieux
Sur la place un chien hurle encore
Car la fille s’en est allée
Et comme le chien hurlant la mort
Pleurent les hommes leur destinée. »

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