Archive for the 'hotels' Category

… C’est l’heure de vérité III (suite et fin ).

Je l’entends encore détacher les mots les uns après les autres.
chapelet d’ail, sec et craquant,
– C’est Chaussois qui m’a dit !
qu’il fait le gougnafié… Simplement.
Moi ! son voisin de banc !
Il savait mentir comme les blancs !
Les Saints-Jacques se tournèrent et firent de moi
un bougnoule à part entière, instantanément.
Le quarteron était des leurs, aussi blanc qu’eux.
J’eus beau protester, rien n’y fit.
Le rouge cramoisi est une couleur que je déteste, depuis.
(épilogue).
Ilunga rayonnait de son mensonge,
pas pour longtemps, pourtant;
sa mère passa à la casserole et
son nouveau beau père,
l’instituteur,
le traita, plus souvent qu’à son tour, de « petit macaque ».
. . .
Je savoure encore cette amère victoire,
coup de pied de l’âne, en somme,
du nègre blanc que je suis resté à leurs yeux…
De veaux !

. . .

. . .
(J’avais oublié de signaler que j’aime, décidément, les histoires un peu cruelles )

Eclipse.



Eclipse de stores au fond du miroir de mon café.

« Hou ! qu’il est laid le ukulele à lulu !!! »


Dans une autre vie je me réincarnerai en ukulele…
Les gens diront « hou ! qu’il est laid le ukulele à lulu !!! »
(peut être une idée de titre de billet pour le blog
va savoir avec ce l u c !!!;o)

C’est par ces simples mots que débutèrent mes maux, samedi matin.
– C’est parce que tu voudrais que Marilyn te prenne dans ses bras ?
me dit une amie
– Acte manqué ! percé à jour… Juste !
je n’y avais pas pensé !
– T’es trop forte ! lui dis-je…
J’ai déjà mon billet avec ça,
faut juste que je trouve une autre chute
vu que tu me coupes l’herbe sous les pieds !
Sur ces entrefaites une autre me susurra :
– Ils diront je l’ai vu couler se lover dans des lupanars enlunés
et une troisième de rajouter, non sans finesse :
– M’est avis qu’ils l’ont vu au pédiluve se laver les pieds nus
toujours la même, non sans malice, ajouta :
– Sur l’avenue il vague allumé de musiques pincées aux quatre cordes
et termina par…
– Et venue de la nuit d’un son nu dévalée elle rengaine trois notes sur son ukulélé…
Bien senti puis elle prit la porte… On la comprend.
– Ouh la ! elle n’a pas dessaoulé de cette nuit… ;-D
me confia une autre lectrice, et la première de conclure :
– Pardon de t’avoir défloré ! (enfin ton sujet je veux dire ;-))))
– En forme la fille!
entendis-je encore
– « Burbllllllllllburbllll !!! »
osa rajouter la deuxième,
complètement pétée,
qui nous avait quitté,
juste avant que de s’écrouler sur le divan,
cuvant.
. . .
Voila, c’est là tout mon malheur !…
Je sors deux heures et tout part en sucette ici !!!
rooohhh!! pour être défloré,
c’est défloré, rien à dire…
Suis tout chose, moi, du coup !;o)
(o; ¡ sɹǝʌuǝ,l à ǝʇêʇ ɐl ǝɯɯoɔ


(Librement adapté des commentaires sur le Fan club du « blog à chose… Heu ! l.. ! » ).

Passe-t-elle aujourd’hui ?


Mécontent j’ai rangé mes couleurs.

Le goûter est servi.


Frottements du crayon
Seul
les traits ressemblent
le papier freine légèrement
bruit sec et mat du Caran d’Ache
touchant le plancher
(comme voulant revenir aux origines )
cassée la mine
… Or les Oncles parlaient bas à ma mère. Ils avaient attaché leur cheval à la porte. Et la Maison durait, sous les arbres à plumes.

l’oncle Edgar avec son Parkinson
vieil homme tremblotant
hagard comme un pouding,
perd pas une miette de la conversation
de la tarte au sucre non plus
assis par terre il fait une maison,
sa maison, là bas

Et les hommes remuaient plus d’ombre avec une bouche plus grave, les femmes plus de songe avec des bras plus lents.
tournant le dos au monde des grands
avec cette odeur
… Odeur de vieux,
lait caillé frais à l’identique du cou des bébés
il sucre les fraises depuis longtemps le tonton
racrapoté dans « son » fauteuil
le papa à côté de la maison
… Et je n’ai pas connu toutes Leurs voix, et je n’ai pas connu toutes les femmes, tous les hommes qui servaient dans la haute demeure
de bois ; mais pour longtemps encore j’ai mémoire
des faces insonores, couleur de papaye et d’ennui, qui s’arrêtaient derrière nos chaises comme des astres morts.

la maman dans le jardin aussi
… Ou de propre vieux ?
dans sa bulle
bribes éparses
bruit du papier qui se froisse sous la gomme
les grands mangent
du bleu se dit-il
et boivent le café dont l’odeur…
On a sorti la porcelaine
… Héritage
Pense aux cowboys
endimanchés
et puis l’arbre,
« mon arbre ! » dira-t-il péremptoire, plus tard
bien plus tard
… Long après-midi de goûter
au pays
– Regardez comme il est calme
il est toujours comme ça.
Le retour est pour bientôt
Enfanter la soeur là bas
la seconde
dans l’autre pays
Et une très petite sœur était morte : j’avais eu, qui sent bon, son cercueil d’acajou entre les glaces de trois chambres. Et il ne fallait pas tuer l’oiseau-mouche d’un caillou…
la première il ne le sut que plus tard
bien plus tard aussi
qu’elle ne vécu pas.

Les extraits en gras sont dans « Pour Fêter Une Enfance » de Saint-John-Perse :
si vous voulez déguster le texte cliquez
ici

Petite pensée pour Olivier S. qui m’avait envoyé,
à la suite d’une conversation,
il y a quelques mois,
« Palmes »…
Qui devrait aboutir à…
Mais plus tard…
Vous connaissez mon art du teasing.

« Page précédentePage suivante »