Archive for the 'lambeaux' Category

C’est comme ça, monsieur le juge, que tout a commencé…



Pendant que Leslie, ayant quitté ses vêtements,
se baigne, plutôt nue, près de la cascade,
je peste de n’avoir pris de la couleur avec moi,
et me fais une gouache en noir et blanc.
Au modèle je préfére sa robe et ses chaussures,
qui le disputent aux lentilles d’eau…
Laissant là mon ouvrage, je ne tarde, toutefois, pas à la rejoindre.
« Encore un souvenir » se serait exclamé Carmet,
tandis que Jules Renard, voyant ce paysage, aurait dit:
« la femme est un roseau dépensant »…
Mon divorce me coûta bonbon!
* * *
(« Ma mie, ne prenez pas ma complainte au tragique.
Les raisons qui, ce soir, m’ont rendu nostalgique,
Sont les moins nobles des raisons,
Et j’aurais sans nul doute enterré cette histoire
Si, pour renouveler un peu mon répertoire
Je n’avais besoin de chansons. »)

ça, c’est Georges qui le dit.O)

Après le feu de brousse… Sur ces cendres tout recommence


« Quelque part sur la route de Bunkeya… »
devant l’écran d’ordi et sur les commentaires d’Ali
(qui s’y est rendu il y a quelques mois)
nous préparons ce voyage,
fascinés par ces images qui nous attendent…
J’aime le concept de cette fleur, réponse tropicale au perce-neige…
J’avais zappé cette petite astuce de Dame Nature,
à l’image de nos vies.

Mais!?… Ce type, là! en veston gris clair, je le (re)connais…


Je vous ai raconté, il n’y a pas longtemps de cela, une histoire autour d’une photo…(clic)
Il y a quelques années de ça… On va dire trente ans (« nous étions jeunes alors », comme disait Allais) je me torchais avec un pote dans une de ces soirées qui n’en finissent pas de se traîner en longueur et de rallonger les poches sous les yeux… Et le trajet du retour « à casa » (tant la mesure du zig et du zag prend du temps pour rentrer… Surtout à pied!…)
Nous nous torchions donc, après plus ou moins quatre ans d’amitié, en racontant nos enfances respectives (mon dieu que nous étions jeunes pour parler, déjà, du passé!…) en Afrique, trop tôt abandonnée pour lui… Plus tard pour moi
Le Congo fuit à l’époque des « évènements » (doux euphémisme pratiqué par les Belges pour parler de tout conflit ouvertement sanglant) avait laissé place à la Tunisie pour ses parents qui y connurent encore des jours heureux avec leurs quatre enfants avant de rentrer, définitivement, en Belgique…
Les miens n’avaient quitté le Congo qu’en ’67 pour terminer au Cameroun… (Enfin « quitté » est aussi un euphémisme… « Fuit » est le terme le plus approprié…)
Mais je vous raconterai ça un autre jour…
Si vous voulez…
Barman, remettez-nous ça!
de fil en aiguille, les souvenirs se précisaient, il avait vécu sa prime enfance à Kikwit, jusqu’à trois-quatre ans, et son père était dans l’enseignement…
Le mien aussi!…
Et à Kikwit de surcroit!
garçon deux autres verres, j’ai dis!
-et ton père il ne s’appelait pas Raymond? lui demandai-je
-… Et le tien, Léon? fit-il.
Le premier moment de surprise passé, et presque ving ans plus tard, je retrouvais Daniel, devenu copain par d’autres arcanes de la vie…
Il avait grandi!…
(garçon! encore deux!)
Nous avions joué en marinière sous les yeux attentifs de nos « vieux », abrités sous la barza… Et les parents, qui étaient proches à l’époque, s’étaient perdus de vue, depuis l’indépendance, grâce au miracle de la poste et… De la vie qui va.
La dernière fois devait remonter à ’61 ou ’62 quand son père et le mien prirent l’avion ensemble pour aller, solo, en reconnaissance vers ce pays pas encore tout à fait calmé.
On a continué de s’essuyer quelques glass’, puis on s’est quitté avec la ferme intention de remettre en contact nos « vieux », sous une barza de souvenirs…
Ils allaient en faire une tête!
et voila quelques mois de cela, à la faveur de ces petits plats dont sa moitié a le secret, Daniel me dit…
Tiens, j’ai un truc à te montrer… On a mis sur dévédé les super huit d’Afrique.
Et là sur cet écran froid et plat, je vois un type en noir et blanc, agitant la main vers la droite, et un autre vers la gauche, sur le tarmac de Zaventem et se retrouvant au pied de la passerelle pour ce voyage, de retour, au pays…
Ce pays indépendant à présent…
Indépendant?
Mais!?… Ce type, là! en veston gris clair, je le (re)connais…
Et l’autre aussi!

ça m’a fait drôle de te revoir P’pa, avec cet au revoir,
rejoignant Raymond qui t’a devancé,
là Bas,
il y a déjà quelques années déjà…
Lundi prochain cela fera un an.
Merci de cet adieu.
-Daniel, t’as pas un (autre) Cognac?…
Après, je me rentre.
« Ce soir il n’y a pas d’Espagnole et il n’y a pas de doute »…

(crédit image: Daniel.)
ps:… Et comme preuve qu’on peut faire dire d’autres choses à une image,
allez donc voir une autre histoire chez Madame de K à propos de cette photo…
à vos plumes ou vos claviers, selon!

Question.


Pourquoi ne fabrique-t-on pas les avions avec le même matériau dont on fabrique… Les boîtes noires des avions ?

Comme un ikebana…


Entre ciel et terre Shitao n’est pas loin.
Tu semble me dire que les choses sont comme ça
et qu’il ne peut en être autrement.
La balance, signe d’air et de liberté,
me fait présager du contraire…
Tout bruisse de ton absence.

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