(N’importe qui peut l’improviser un jour de pluie).

Hier, nous cherchions une recette
pour un petit thé chez des amis
(je dis « nous » majestatif
car j’ai envie du majestatif aujourd’hui…
après tout, on a que le bien qu’on se fait !) (*)
Nous cherchions donc,
quand nous sommes tombés
sur ce merveilleux livre de cuisine d’Alice Toklas
Après avoir éliminé la crême brulée
(nous en avons mangé avant-hier soir)
nous pensons faire cette recette, car,
comme Alice le dit si bien :


« … Une euphorie et de grands éclats de rire, des rêveries extatiques et une extension de la personnalité sur plusieurs niveaux simultanés sont à prévoir avec satisfaction.
Presque tout ce que Sainte Thérèse a fait, vous pouvez le faire encore mieux si vous acceptez de vous laisser aller à un évanouissement réveillé… »






(*) Nous pensons que le haschich de la (très longue)préparation du gâteau n’est pas pour rien dans l’emploi du majestatif.
Il a fallu goûter avant, pendant et après.

Limbe II (suite).

Les anglais avaient importé toute l’Inde,
dans ce petit coin perdu
entre Douala et Victoria.
Les senteur âcres et nauséabondes
de cette gigantesque plantation d’hévéas
prenaient aux narines ad nauseam
pendant quelques kilomètres
avant d’arriver dans ce havre de paix
du « club de la locomotive »,
appelé comme ça à cause de la vieille loco
rouge et rutilante de tous ses chromes
trônant fièrement sur deux rails
au milieu du parc entourant la piscine.

(Ici, image d’une loco rouge…
Mais comme c’est un dénommé Pluplu
qui ne me l’a pas rendue,
on s’en passera)
fin de la parenthèse.

L’après-midi,guiness
dans l’atmosphère confinée
de la pièce jouxtant l’auvant en béton,
où ces ripailles avaient eu lieu,
l’odeur lourde, grise et froide des cigares
mélangée à celle de la Guinness tiède
nimbait les hommes.
Ceux-ci,
séparés des femmes,
jouaient au snooker.
La première leçon de ce jeu
(qui ne doit rien à l’Asie)
c’est de se faire battre à plate couture,
sans broncher,
par l’autre,
et de tapoter doucement le bord de la table,
du plat de la main,
lorsque le coup est magistral.
Si et seulement si le coup est magistral…
(Faut pas pousser quand même !)
Le salon ne recelait pour tout meuble
que cette table au tapis vert et magique
où, la bille blanche, après une longue course lente
venait s’entrechoquer douce et calme à d’autres billes
dans ce bruit si particulier à l’ivoire,
empochant tantôt une rouge
tantôt une couleur, noire ou rose de préférence.
Le bruit sec, métallique et mat du marquoir,
comme pour répondre à l’infinie douceur des propos du tapis,
affichait les points.
Les autres joueurs observant,
flegmatiques,
le break de l’adversaire
frottaient calmement,
à la craie bleue,
le procédé de leur canne.
Au fond de la salle, un autre groupe de quatre,
lui,
jouait aux « darts »…
Roulant la fléchette longuement entre les doigts et
fichant dans le liège de la cible,
à coups sûrs.
Là aussi, la Guinness servait de carburant.



Au milieu du Sud-Ouest Cameroun les dimanches après-midi étaient longs.

Limbe I

Moyennant forfait tu avais :
riz basmati
papadams
patates douces
cacahuètes
bananes plantins
noix de coco râpée-grillée
tranches d’ananas
chutneys de mangue
de tomates vertes
haricots en sauce
et puis des viandes
du bœuf
de l’agneau
du poulet
tu choisissais à volonté
Ce curry du dimanche était délicieux.



(à suivre).

Petit sanctuaire éphémère de bord de mer.



A l’identique d’un humain
l’âme d’un chat
pèse-t-elle 21 grammes ?
La réponse est
« oui »
bien sûr…
A distance Wispra fit quelques incantations…


Petite installation : Marion Juillet 2011.
(à Salsa, chatte de son état)

Depuis Nairobi… Où les animaux sont étranges.


Les teckels sont bizarres dans la région, non ?

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