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Comme si…


Comme si on avait oublié de quoi est fait le printemps.

Non, pas de publicité pour le chocolat belge, çà non !

Mélange d’images où les deux petits trafics du haut sont de mon cru
tandis que la vidéo de fond fut tournée à Kassel, l’été dernier…
Il s’agissait d’une installation de Nalani Melani,
artiste Indo-Pakistanaise, dont tu peux voir
une partie de la projection complexe
dans une salle de la Documenta 13.
(Rendons donc à Nalani ce qui appartient à Malani
car en cette période de piratage tous azimuts
il est bon de rester correct vis-à-vis des créatifs).
Cela m’intéressait de mélanger au film tourné à Kassel
ma petite soupe d’images de douche,
bidouillée avec des vieux super-huit retravaillés
à l’écoline, eau de javel et autres grattages.
Comme je dis toujours… On ne se refait pas !
Et comme je ne suis pas radin,
je partage quelques photos avec toi.
Les gros tubes transparents sont peints
et tournent en continu
sous le feu de huit projecteurs à 360°.
Le « spectacle » est donc total.
N’en déplaise à Madame de K
même elle,
aurait apprécié,
rétive qu’elle est parfois
à l’art contemporain
(Hu ! Hu ! Tu as vu la pique ?)
Mais nul doute que quand elle saura
le militantisme politique et féministe de Nalani
elle ne fonde, quand même,
comme un chocolat de chez Marcol…
Heu ! Non, pas de publicité pour le chocolat belge, çà non !




(Nalini Malani, Documenta 13, Kassel-2012).

La dentelière.

Elle s’occupe
tranquille
tandis qu’au travers
d’un vieux viseur
trouvé en brocante
il la fixe.

.
De quoi as-tu peur, Wispra ?

Quelque chose d’Edgar.

Lui revenait en mémoire
l’écriture derrière la robe
d’Hortense Valpinçon
Cadrage un peu étriqué,
fait « à l’arrache »
et le repentir dans le bras
ajoutaient au côté « instantané »
cher au peintre.
Le flou et le pastel des couleurs
de même que les maculas
derrière les ailes d’ange
faisaient penser à un Degas.


(Selma).

Kevin,
lui,
ce qu’il voulait,
c’était un beau costume de prince
pour demander la main de la Belle Selma
celle qui était dans sa classe
et dont il avait volé la photo
chez la mère,
à son anniversaire.

Grisou.

Minuscule et courbée,
je m’en souviens,
veuve de mineur
elle vivait
d’une petite pension
dans un deux pièces
au fond d’une arrière-cour
à Marcinelle ;
crois-moi,
lorsqu’elle te regardait
instantanément
tu te noyais
comme happé
par le bleu lagon
de ses yeux :
mon arrière grand-mère
Sylvanie.

Le 5 avril 1881 : Vers 1 heure 30 du matin sur la route de Beaumont, les riverains sont éveillés par l’explosion
du puits N° 6 du Nord de Marcinelle. Les bâtiments du charbonnage sont en feu, les pompiers
avertis arrivent vers 6 heures du matin et sont maîtres de la situation à 8 heures.
(il venaient à l’époque à pied de Charleroi) 16 morts à Marcinelle.
Le feu est dû à l’imprudence d’un surveillant qui venait d’allumer sa pipe, le grisou fait le reste. Les
autres mineurs sortent de la mine par le puits n°12.
Les corps de deux filles Gallet Juliette et Justine sont sortis les premiers.
Les victimes ont de 13 ans à 60 ans. Les sauveteurs conduits par le conducteur des travaux Désiré
Marbais retrouveront 88 mineurs bloqués au fonds du puits à moins 400 mètres.
Une rue de Marcinelle porte le nom d’un des vieux mineurs et sauveteurs de cette catastrophe
François Hubinon qui était porion avec 44 ans de fosse lors du coup de grisou, qui reçu la première
croix civique de 1ère classe accordée pour cette circonstance.
Trois autres personnes reçoivent aussi la même distinction.

Je me souviens de ma grand-mère
me racontant l’exploit de son père
et de ce que le directeur lui avait demandé
à sa sortie de la mine :
– Et les chevaux ?

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