Archive for the 'dessin' Category

Noir ou crême ?… Crême.




Des trois…
Je ne sais lequel choisir.
Ma sympathie va certainement plus à la girafe
quoique le chat et les poissons…
kazuki yamamoto
n’a pas son pareil
pour attendre
sa Rididine
à la terrasse.
Garçon ! Remettez-nous ça.

Quelque chose d’Edgar.

Lui revenait en mémoire
l’écriture derrière la robe
d’Hortense Valpinçon
Cadrage un peu étriqué,
fait « à l’arrache »
et le repentir dans le bras
ajoutaient au côté « instantané »
cher au peintre.
Le flou et le pastel des couleurs
de même que les maculas
derrière les ailes d’ange
faisaient penser à un Degas.


(Selma).

Kevin,
lui,
ce qu’il voulait,
c’était un beau costume de prince
pour demander la main de la Belle Selma
celle qui était dans sa classe
et dont il avait volé la photo
chez la mère,
à son anniversaire.

Grisou.

Minuscule et courbée,
je m’en souviens,
veuve de mineur
elle vivait
d’une petite pension
dans un deux pièces
au fond d’une arrière-cour
à Marcinelle ;
crois-moi,
lorsqu’elle te regardait
instantanément
tu te noyais
comme happé
par le bleu lagon
de ses yeux :
mon arrière grand-mère
Sylvanie.

Le 5 avril 1881 : Vers 1 heure 30 du matin sur la route de Beaumont, les riverains sont éveillés par l’explosion
du puits N° 6 du Nord de Marcinelle. Les bâtiments du charbonnage sont en feu, les pompiers
avertis arrivent vers 6 heures du matin et sont maîtres de la situation à 8 heures.
(il venaient à l’époque à pied de Charleroi) 16 morts à Marcinelle.
Le feu est dû à l’imprudence d’un surveillant qui venait d’allumer sa pipe, le grisou fait le reste. Les
autres mineurs sortent de la mine par le puits n°12.
Les corps de deux filles Gallet Juliette et Justine sont sortis les premiers.
Les victimes ont de 13 ans à 60 ans. Les sauveteurs conduits par le conducteur des travaux Désiré
Marbais retrouveront 88 mineurs bloqués au fonds du puits à moins 400 mètres.
Une rue de Marcinelle porte le nom d’un des vieux mineurs et sauveteurs de cette catastrophe
François Hubinon qui était porion avec 44 ans de fosse lors du coup de grisou, qui reçu la première
croix civique de 1ère classe accordée pour cette circonstance.
Trois autres personnes reçoivent aussi la même distinction.

Je me souviens de ma grand-mère
me racontant l’exploit de son père
et de ce que le directeur lui avait demandé
à sa sortie de la mine :
– Et les chevaux ?

Pareil à Stanley…

Pareil à Stanley je remonte « Congo une histoire »…
Il me remet en mémoire les propos de ma mère sur la traversée allant de la Belgique à Matadi où, les deux derniers jours, l’eau de l’océan de bleu-vert qu’elle était, se teintait d’ocre et de jaune, signe que l’on s’approchait du fleuve.
De fait, sur un rayon de huit-cents kilomètres, le fleuve se jette dans l’océan par une toute petite ouverture qui charrie des alluvions allant de troncs d’arbres dénudés à des touffes d’herbes…
Et dans ce bouquin il y a aussi…
Ah mince !
La sonnette !
Bougez pas,
j’arrive !

Six mois de ma vie pour avoir ses yeux ne fût-ce qu’une journée.

Quand il verbalise ce qu’il voit
on se dit que son dessin
sa peinture
ses monotypes
ne sont plus qu’une formalité.
Degas n’est jamais meilleur
que dans la relation épistolaire
de ce qu’il regarde,
dissèque,
analyse,
avec ses yeux.
Dans le fond,
un type qui se contentait de sa ration d’avoine,
ne pouvait pas être un mauvais homme.







Et puis, pour la bonne bouche…


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