Archive for the 'super 8' Category

Fin de bobine…


Il faut que je change la péloche du projo…

Le petit Sylvestre monte les dernières marches
avec sa mère terminer son année au lit…
Pour le petit bonhomme
demain sera un autre jour…
Pour nous aussi.
Pour le monde?…
Permettez moi de douter
(mais là n’est pas le but de ce billet…
J’ai passé une belle année
en votre compagnie
et sur les traces de qui vous savez,
c’était inespéré et bien…
Le reste pourrait s’améliorer;
souhaitons le, ça n’engage à rien)
Ici, rien ne changera ou si peu…
Merci à tous de votre fidélité,
(en moyenne deux cents à deux cent trente par jour)
anciens comme nouveaux,
commentateurs ou pas…
Vous serez toujours les bienvenu(e)s.
Je vous la souhaite bien bonne,
bananier et voeux à volonté
comme ils disent…
Pas de quartier sur les bulles et les paillettes!
soyez festifs, m…. !%)

Demain, une jeune personne s’occupera du premier billet de l’an
cependant que je ferai la même chose chez elle…
Ladies and gentlemen may I introduce you Frédaime?…

Non ça c’est pour tout à l’heure.

ps: pour note, le petit bonhomme des marches est déjà apparu ici,
dans un billet précédent,
que voulez vous,
il est des images que l’on garde précieusement.

Tournoyer disait-elle.

Super 8

Je t’ai regardée tournoyer dans ta grande robe et rire en noir et blanc comme dans un super 8 muet que je pourrais projeter encore et encore te regarder sans entendre ton rire comme un souvenir effiloché je pourrais te voir tournoyer au ralenti à l’infini sur une autre musique à chaque fois triste ou gaie ou répétitive ou emportée je t’ai regardée de plus en plus loin dans le paysage que j’ai collé derrière toi il y en aurait un par saison un pour la ville un pour le désert un pour la jungle un pour la campagne un pour le Sud un pour le Nord pour l’Est et l’Ouest je t’ai regardée tournoyer et j’ai reculé dans mon décor sans m’apercevoir que j’avais disparu.
* * *

* * *
Texte de Enfantissages dont j’apprécie l’écriture et que je remercie, Ô pas sage, pour cet emprunt pré-dominical.

Il n’est pas interdit de mentir sur la qualité du week end et sa météo…


Il a fait tellement beau ce dimanche
que nous avons joué à la plage toute la journée.

« Ce que ses pauvres mains racontent » II (suite et fin).

Résumé de l’épisode précédent: il n’y en a pas.
Tu n’as qu’à regarder le billet d’hier qui est chargé d’émotions, de suspense et de quelques images qui te feront voyager…
Tout ce que je raconte, ici, se passe dans le triangle Bukama-Kolwézi-Lubudi.

Si elle n’en trouvait pas
la raison en était simple
le frai,
la faute au frai
elle ne trouvait pas de poissons.
parce que les bougres étaient loin,
en aval du fleuve,
où ils baisaient et se reproduisaient à qui mieux mieux
Il n’y avait plus qu’à s’asseoir et attendre que les deux cents autres tonnes providentielles daignent remonter le courant…
(T’as vu une pierre toi?)
… La barge serait remplie,
le contrat aussi.
Négociations,
chargements,
déchargements,

courses avec les piroguiers,

gamins au bord de l’eau fuyants et s’égaillants à l’approche de la barge,
(façon années ’50 les images précèdent le texte…
J’ai toujours aimé ces ancrages ringards de la situation que tu vois à l’image…
La télévision et le cinéma nous servent-ils autre chose actuellement?)
mais je m’égare, je vois que tu veux connaître la suite.
Seul détenteur de cette mémoire je peux te dire qu’il y avait
des bancs de sable…
Ils ne fallait pas s’enliser!
ou les remous, lorsque le barrage relachait ses eaux.
Après les dangers de la rivière il restait à parcourir la longue savane où les éléphants passaient le plus clair de leur temps… Leurs « cartes de visite » encore fumantes en attestaient,ils étaient nombreux et peu de chance de s’en sortir quand ces animaux vous prennent en grippe.
Certains passage étaient étroits, la piste encaissée et la panne redoutée: seule et sans arme à la nuit tombante (vers six heures et demi, au plus, il fait noir comme dans un four) je ne te dis pas la peur qui peut te prendre quand le poisson émet ses effluves dans la fourgonnette et que les fauves flairent le bon plan…
Deux ou trois hyènes suffisent à te glacer les sangs et te font passer une « sacrée soirée ».
Nous sommes loin des jeux de vingt heures!
pour toi la nuit commence…
Avec ta lampe torche et ton feu allumé à la hâte, attendant le jour.
Sitôt débarqué le poisson à l’usine, elle filait rejoindre mon père, à cent cinquante kilomètres de là, pour étudier ma conception…
Néanmoins… en cachette!
vu que le grand père rôdait dans le coin…
Après ce chimiste Français, qu’il avait soupçonné des pires turpitudes,
ce n’était pas ce petit c.. qui allait lui enlever sa fille!

Et moi je reste là,
interrogeant la moindre image de ce huit millimètres
seul témoignage de cette aventure.

Epilogue:
De cette épopée elle gagna le pari, de justesse,
deux cents quarante tonnes en deux ans.
Imagine.
Le 17 décembre elle aura quatre vingts sept ans
peu lui chaut, elle ne se souvient de rien.
Elle a fait son travail comme elle continue de le marmonner à sa couverture.
J’ai du mal avec ta carcasse sans mémoire tu sais…
Quelle personne extraordinaire tu as été M’man.
A propos, j’ai revu Berquin…
Tu sais qu’il s’appelle Chengé maintenant?
et j’ai retrouvé ta barge près du pont de Bukama dans un bouquin sur le Katanga.

« Tout ça ne nous rendra pas le Congo »
comme dit la boutade restée célèbre par ici.

Variation III: double danse.



Il paraît que ma tante dansait merveilleusement bien.
Tu te fredonnes
« cerise ze t’aime,
cerise ze t’adooore… »
ça marche.
Et Yahalla moustapha!
(voila, c’est fini lô,
tu l’as pour la journée).

« Page précédentePage suivante »