Archive for the 'rapport au sol' Category
L’emplacement à son importance.

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Il est tôt
Le soleil dans le dos
(comme pour la photo)
légèrement à l’ombre
… D’abord la plume
une vieille plume à profiler
rompue aux rugosités du papier,
usée depuis plus d’un an…
il y a un petit vent frais
Le papier, lui-même récupéré sur une brocante,
légèrement cartonné
accroche agréablement dans sa fibre.
la journée sera belle
un brou de noix suffisamment concentré
puis le petit bruit scarificateur et apaisant du métal enduit d’encre
écrivant les lignes
séparant les espaces de la page
Elle est partie
divisant pour donner à voir
la planche sur les genoux
plus rien ne peut arriver
… Que la paix avec soi.
elle ne reviendra plus.
Pendant une heure,
une éternité…
Faire suite à celui d’hier ;
donner vie à cet arbre mort.
Esthète de mes deux (suite et fin).

(Cla).
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D’ordinaire il élevait le niveau d’exigence intellectuelle,
n’hésitant pas à humilier tout être masculin dans l’entourage proche
au mépris des conventions de la bienséance pour se faire valoir.
Là, il était agenouillé auprès de la grande tige
(c’est dire s’il baissait la garde, vu sa taille)
éructant, il bavait ses pauvres mots d’amour,
si dénués de sens dans cette bouche.
Phrases de vieux Maoïste ayant lu Marx
ayant fait la Chine,
Cuba,
l’Algérie…
Dans le frisson des révolutions déjà finies.
– J’y étais, disait-il,
j’ai rencontré des révolutionnaires
nous avons fumé des cigares ensembles…
ils m’ont raconté,
qu’il lui murmurait à la Canadienne,
littéralement liquéfié en flaque d’amour…
Oscillant sans cesse
aux pieds de la thonet.
perdant toute pudeur du maintient
tenait pas l’alcool !
Baroud de la biroute…
Tentant son va-tout pour son cigare…
…
S’est reproduit deux fois
deux bides
Une grande gazelle auburn et décérébrée,
sympathique au demeurant (437 amis sur facebook)
et un navet amibiforme d’un mètre quatre-vingt,
doué sur les platines de dance-floor (1157 amis)
refusant tous deux l’exercice physique à part celui du pouce sur le portable ou le joy-stick
ils le toisaient toujours dubitatifs sur l’éventuelle filiation à ce roquet arrogant.
Z’avaient cliqué à tout hasard :
« Fan de l’homme descend du singe,
le singe descend de l’arbre,
vu ta gueule t’as du rater des branches. »
en pensant à lui.
Ils voyaient mal comment ce reproducteur démissionnaire avait ramené cette fille, du même âge qu’eux, à la maison.
Elle, un peu gênée d’avoir « craqué » pour ce vieux à la bite molle
qui dormait encore, sirotait son jus de pomme bio.
Tous trois prenaient leurs croissants dans ce loft
déserté depuis si longtemps.
…
– Cigare ! je vais être publiée, se dit-elle, John pourra me rejoindre…
On virera les deux crétins et on s’occupera du vieux plus tard :
des révolutions il vont en avoir !
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(ce texte fait suite au vases communiquants du mois de mai
quant à la photo, Rididine s’attaque aux orteils maintenant… pour petite racine qui, hier encore dans ses commentaires, insinuait que…)
à peine arrivés…

Après un atterrissage un peu mouvementé
(l’altimètre n’est pas encore au point !)
Rididine, passablement éprouvée par cette longue traversée
(comme on la comprend)
se mit en devoir de remettre de l’ordre dans les choses.
(Ce soir il y a réception en l’honneur de notre retour).
Ces gens des îles sont d’un accueillant !
… Vous n’avez pas idée.
Not at all lui dis-je, ATOLL !!! (suite d’hier).

Complètement bourré il mit en doute l’existence de ce groupe d’îles dans le Pacifique
me défiant de lui en apporter les preuves
En exclusivité pour les fidèles lecteurs
voici une vue d’avion de l’atoll d’Honoluluc
lorsqu’on arrive en Lulucoptère par le Sud.
Harry Cot vient de perdre son pari
(et me doit un ti’punch de son meilleur rhum).

