Archive for the 'insectes' Category

Que du beau linge.


Après avoir longuement planché ce matin
sur un tout autre sujet
(vous en aurez la primeur bientôt)
J’ai du me rendre à l’évidence,
pressé,
sans cesse relancé,
rattrapé au tournant
-… Mais de quoi parle-t-il ?
me direz-vous, non sans raison.
-… De quoi je parle ?
mais de ce harcèlement voyons !
cette terrible pression dont je fus la victime depuis hier au soir et
que je vous livre en un rapide petit historique :
La photo commentée représentait une scène champêtre avec du linge qui pendait à l’ombre,
la scène manifestement est prise dans le Sud…
Pays où jamais il ne pleut disait Brassens et où l’on ne réfléchi pas au temps qu’il fera demain !
… Bon ! je perçois votre impatience, voici le dialogue.
Hier, à 20:39 .L. R. rien de mieux pour le linge:D)
Hier, à 20:41 .F. P. Hors du temps…
Hier, à 21:01 ·L. L. Rien à faire… Je comprends encore mieux pourquoi je fais du linge en gif
c’est beau
cé tou !
;o)
Hier, à 21:06 · .K. R. @tous : c’est la vie à travers le temps, recommencée
Hier, à 21:10 · I. C. La laaaaa ! une splendeur ! et ces arbres !!!!!! PFFF
Hier, à 22:49 · A.d.S. Le Klück il va péter une corde et pondre un billet sur le sujet, m’est avis.
Hier, à 23:02 · L. L. … Gnn ! je vais résister ! gghnnn pas longtemps !
Il y a 4 heures ·K. R. voilà une bonne nouvelle, quel Glück !!
Il y a 3 heures · L. L. gghh je résiste ! gnnnh !
Il y a 3 heures · .K. R. pas trop quand même ….
Il y a 2 heures · L. L. gniiii !!!
(tu crois ?)
Il y a 2 heures · M. S….. allez lâche toi !!! une fille toute nue ou une corde à linge, allez…
(ou peut-être une nuque enchignonnée ?)
Il y a 2 heures · K. R. c’est quoi une nunuche enquichonnée ?
il y a environ une heure · M.l : S. remets tes lunettes mamie K. ! ;-p
il y a environ une heure ·J. Z. rrrrrrrrrrooooooooooohhhhhhhhh :-))
manque plus que la Saint-Victoire :-))

à bout de ressources et d’arguments
il me faut bien rendre les armes…
ne pouvant plus résiter…
Je suis faible tout de même !

Zonzon-le-bourdon.




J. h. b. ss tt raprt
ch. j. f. sér. en vue coloc.
joli app. ds bel arbr.
à Baye.
fd jard. calm.
écr. au journ.
ou lais. mess. sur twit.
ps sér. s’abst.
bz. bzz.
zonz.l.b°ùrd°n.

(annonce 686).

L’entomologiste.

Il a décidé de ne pas vous aimer, dites-vous.
Je ne m’inquiète pas pour vous, mademoiselle l’infernale, car chez les gens qui ont pour religion la Musique et l’Amour, les fêlures du coeur, saignantes et palpitantes, se vitrifient et deviennent des bijoux brillants.

Et moi, pauvre écrivain, je cherche un écrin à ce bijou : un texte dans lequel coucher ce chagrin d’amour sur un nid de coton.
Moi, le poète, je collectionne les sentiments et les mets dans des vitrines pour les exposer à la vue de tous. J’épingle les émotions et aligne les boîtes en les classant par espèce et par taille, comme les vertèbres d’un dinosaure.

Bien sûr, mes vitrines sentent un peu le moisi, une odeur doucereuse et âcre de pourriture laissée par des strates de sentiments morts déposées les uns sur les autres. Mais les objets qui y sont exposés constituent l’Histoire de l’Humanité.

Permettez-moi de me repaître de vos émois, de vivre dans votre poitrine par procuration, d’éprouver les coups sur votre peau si blanche.
Laissez-moi m’enivrer du parfum de votre interdit.
Moi qui n’ai plus l’âge d’être beau, moi qui n’étais pas beau à l’âge où les autres le sont, laissez-moi me consumer d’amour à votre place et cristalliser votre chagrin pour le sertir dans mes mots.

Et je veux recueillir là, au bout de ma plume,
les gouttes de douleur qui perlent à vos cils.

Alexandre
.
(texte de Madame de K. )

Au bord du Wouri (suite de « On venait pour la clim’.  » )


.
En saison sèche
comme en saison des pluies où,
des jours durant,
l’expression « vache qui pisse »
était un doux euphémisme prêtant à sourire,
ce lieu était la quintessence du mouillé.
Une lumière gris de plomb,
des gouttes grain à grain,
« flac! » sonore des premières,
puis flaques en nymphéas liquides des suivantes
des soucoupes immenses s’étalaient alors :
il était déjà trop tard pour se mettre à l’abri…
Crachin, cordes, saucée, hallebardes, déluge, drache…
(On avait appris ce mot de Belges qui résidaient à côté )
Tout était décliné pour montrer ce qu’il y avait en magasin…
Afin de créer de nouvelles voies d’eau dans la ville et ce pendant six mois…
Parfois le ciel délavé et lassé de ce rinçage donnait un répit de courte durée…
Une semaine, peut être deux…
Puis recommençait à déverser ses seaux torrentiels et furieux sur la boue, à peine séchée, de la ville.
Concurrence déloyale au delta du Gange, on était dans un triste record de dix à douze mètre cubes par an dont on se serait bien passé grâce aux alizés facétieux.
Que de pastis tu pouvait rallonger en regardant ce rideau de flotte !
Avec ça tu changeais de chemise deux à trois fois par jour…
Après la douche d’usage (sic),
dont tu ne séchais jamais,
(la serviette était déjà trempée avant de commencer )
l’impression de fraîcheur durait un trop court instant.
Les murs suintaient, les gens aussi…
L’odeur de moisissure persistante donnait le même goût à la nourriture…
Au milieu de cela une marmite de saloperies, en tout genre, où tout n’était que spore désirant éclore.
Un bouillon de culture à faire pâlir d’envie un jeune laborantin en recherche de sensations…
La pourriture s’emparait de tout… Bourbouilles, furonculoses , dysenteries, vertiaux…
Cinquante-deux, on en a compté, dans la famille !
« hyménolépis nana » monsieur !…
Ascaris ? faut bien cuire la viande , bouillir l’eau…
Longtemps !… Tout ça.
Impétigo ? eau d’Alibour!
Chiques, moustiques, cafards, araignées et autres insectes
s’en donnaient à coeur joie, à l’abri, dans les maisons…
En un mot comme en cent, Douala était insupportable.
Mon père demanda sa mutation.
Nous avions tout de suite treize ans en pente douce avec vent arrière !
Je fis mes adieux à Rididine…
Ah ! Rididine ! rappelez-moi de vous en parler.

Impression de paramnésie latente.

Le petit chemin se détache nettement
donnant sur les ravines de côté
où poussent pissenlits et coquelicots
l’air est calme et chaud.
Une odeur de charogne de ce qui fut un chat arrive par vagues,
mélange intime de relents de goudron et de putréfaction animale,
des mouches bleues,
importantes et sonores,
s’occupent tranquilles.
A l’image une bouillie de chair
en palimpseste sur le tapis d’asphalte
forme une tête de faune ricanant,
essaimant de sa crête des nuages à l’horizon.
Au loin la clameur assourdie du périphérique
et le passage du TGV de 14H.37′.
Ce restoroute est sinistre et impersonnel
. . .
Le nez au fond de sa tasse,
déjà ailleurs,
elle lui dit
qu’elle le quitte.
Qu’il retourne chez sa mère…
En stop.
. . .

Le marc ne ment jamais.
(Pour Oriane qui connait l’histoire de cette tasse ).

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