Archive for the 'dessin' Category

Chut! vous voyez bien que je dessine.


… Et ne comptez pas sur moi pour dire
qu’on ramasse les papayes à la fou-fourche,
ou que c’est le mâle de la « mamaye »,
comptez pas sur moi.
* * *
(j’ai rarement fait billet plus vacant).

Il est 7h. à peine, l’air est doux, le vent se lève.


Chaque matin,
au bas de l’immeuble,
devisant sous le porche,
ils refont le monde.

Pas un jour sans une rixe entre deux ou trois d’entre eux,
c’est presque une coutume:
j’assiste tous les matins, depuis la terrasse de l’hotel,
au même manège,
aux mêmes rites.
Sous le regards des badauds indifférents à faire cesser l’échauffourée,
des coups sont échangés,
brefs et violents,
et le combat s’arrête aussi vite qu’il a débuté;
la journée peut commencer.
Au bout de quelques jours, cette violence urbaine ne suscite plus que peu, ou pas, d’inquiétude
Il est 7h. à peine, l’air est doux, le vent se lève,
rien n’a d’importance
… Surtout quand tu sais que tu vas gagner (peut être) un dollar aujourd’hui.


Lephauste me fait l’honneur de se fendre d’un billet, ici, son regard sur ces choses que je raconte, frappe juste, encré, qu’il est, dans une acuité de médecin légiste, des âmes, il dissèque leurs coeurs…
il faudrait juste qu’il prenne un peu moins de place sur la commode, de façon à ce que je puisse atteindre cette bouteille pour trinquer à ces belles personnes que je ne nommerai pas…
Elles savent.

Le tableau n’est jamais bien loin.


Je m’abîme dans la contemplation du mur,
cette petite respiration,
le vent vient de se lever,
il est 7h.

Le même tableau, un peu plus loin…
J’ai les mêmes sensations
que face à Monet
ou à Robert Ryman.

La rue Msiri.


Après une semaine où la tension montait de jour en jour, nous nous sommes retrouvés dans cette maison au microcosme parfait.
A l’abri de ses hauts murs dépourvus de tessons de bouteilles et de rouleaux de barbelés (chers aux maisons Luchoises) nous nous y sentions en sécurité.
Il y avait, là, tout en plusieurs exemplaires: Jacarandas, flamboyants, goyaviers, avocatiers, papayers, palmiers, manguiers, même de la canne à sucre…
Le château d’eau, les coupures de courant et d’eau (forcément vu que la pompe était dépourvue de Shadocks), sorte de petit Far West ou la latérite se redessinait et se nourrissait inlassablement des empreintes de nos pas, tableau vivant de poudre rousse, à l’échelle humaine…
Je n’aurais pas eu l’occasion de visiter la maison de mon enfance, que celle-ci m’aurait suffit.

Vous connaissez l’histoire du petit singe typographe enfermé, là, pour délit d’opinion (il était rédacteur d’un grand journal dans le temps).


Laissant pendre négligemment sa queue
du « O » de son pneu
plusieurs fois par jour
il vous montre son « Q »…

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