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L’inconnue de la Seine.


Son visage me disait quelque chose,
je travaillais avec elle depuis déjà deux ou trois ans
et je ne sais où je l’avais vue.
Ce n’est que lorsque nous travaillâmes dans la baignoire, deux heures durant, et que
j’eus engrangé en super huit accéléré des images pour quinze ans…
(La preuve! ces images datent de ’90) que la réponse vint.
Le travail fini, dans la cuisine, elle se chauffait les pieds près du four,
frigorifiée dans ce peignoir trop large sur ses épaules
un pauvre petit sourire apparu sur son visage,
fatiguée de cette trop longue immersion,
néanmoins contente de ce qu’elle avait donné,
plongée dans son bol de thé,
silencieuse,
l’évidence que c’était ma « noyée de la Senne »
était claire!
pas si inconnu pourtant, ce sourire, en avait étourdi plus d’un.
Je l’ai embrassée dans le cou et ne lui ai rien dit.
« Il a le sentiment qu’il le regrette encore » aurait dit Georges…

« Quand je résidais à Eze, dans la petite chambre (agrandie par une double perspective, l’une ouverte jusqu’à la Corse, l’autre par-delà le Cap Ferrat) où je demeurais le plus souvent, il y avait (elle y est encore), pendu au mur l’effigie de celle qu’on a nommée « l’inconnue de la Seine » une adolescente aux yeux clos, mais vivante par un sourire si délié, si fortuné (voilé pourtant), qu’on eût pu croire qu’elle s’était noyée dans un instant d’un extrême bonheur. Si éloignée de ses œuvres, elle avait séduit Giacometti au point qu’il recherchait une jeune femme qui aurait bien voulu tenter à nouveau l’épreuve de cette félicité de la mort. »
Maurice Blanchot, Une voix venue d’ailleurs.

Image à l’écran ou quand l’acteur passe de l’autre côté de la toile.


Chez Blondinette et Ciragette aujourd’hui c’est le grand ménage
l’échéance approche
elles doivent partir fin de semaine et ne rien laisser au hasard
J’ai toujours adoré les jeux d’ombres derrière l’écran de tissu,
laissant présager du meilleur,
suggérant plus que ne montrant…
ça c’est pour le langage codé…
En réalité,
cadres, marquises, chiffons, pfuitt’-pfuitt’ à vitre, cutter, ciseaux, plastique à bulles, zwuiiip du papier collant, beaucoup de patience et surtout ne pas s’énerver, seront mon lot ces jours-ci.
Rassure-toi ami lecteur (et trice aussi!) je regarderai d’un oeil torve et fatigué mais néanmoins amusé tes commentaires sur la toile,
rétro-éclairé par cette petite lucarne de l’écran (pas très noir) de mes nuits blanches.
Pour la traduction c’est ici qu’il faut regarder
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Carte postale.


Août ’67
Chers vous trois,
Petit moment de détente près du Lualaba
les enfants sont au jardin,
le linge, scupture vivante au vent,
ses cheveux aussi.
Nous rentrerons courant du mois,
profiter des derniers jours d’été.
Si ça se trouve,
nous arriverons avant ce petit mot!
best regards comme ils disent outre Manche.
Leslie & Raphaël

La teinte du ciel était bleu citron.


La grande lessive pendue nous allions pouvoir enfin nous occuper tranquilles à des tâches plus nobles.
La teinte du ciel était bleu citron.
clic.
et clac!

Bed Landes.


…Dans cette petite bourgade perdue de Lubudi, après avoir pendu le linge, Cécile me la fit façon Sissy c’est pas sec!

« Badlands » (Terence Malick. ’73)

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