Tournoyer disait-elle.
Super 8
Je t’ai regardée tournoyer dans ta grande robe et rire en noir et blanc comme dans un super 8 muet que je pourrais projeter encore et encore te regarder sans entendre ton rire comme un souvenir effiloché je pourrais te voir tournoyer au ralenti à l’infini sur une autre musique à chaque fois triste ou gaie ou répétitive ou emportée je t’ai regardée de plus en plus loin dans le paysage que j’ai collé derrière toi il y en aurait un par saison un pour la ville un pour le désert un pour la jungle un pour la campagne un pour le Sud un pour le Nord pour l’Est et l’Ouest je t’ai regardée tournoyer et j’ai reculé dans mon décor sans m’apercevoir que j’avais disparu.
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Texte de Enfantissages dont j’apprécie l’écriture et que je remercie, Ô pas sage, pour cet emprunt pré-dominical.