Oil-bar.


L’oil-bar
hésite
accroche
glisse
trace
en aller-retour
sur 50 x 50.
Une minute
Suivant !
.

(Roxane).
.
Elle est très agréable à dessiner,
il est tellement rare de pouvoir ajouter
autant de courbes à quelqu’un
d’aussi mince.

Ce type avait une dent contre moi.

Sous prétexte de résistance,
camps de concentration
et tortures,
il ne supportait pas
l’idée d’anesthésier
ses clients…
Surtout les Belges !
Ceux-là,
il ne les aimait pas.
Marié à une Miss Cameroun…
Non mais,
je vois que,
personne n’écoute.
Pfff !

.

(Detroit).

Une certaine douceur de l’air.


.
Des fois
il faut savoir
se taire.
.

.

Morphine story (II, suite et fin).


Tenant la porte de façon ferme,
digne,
comme à son habitude,
tanguant légèrement,
mais digne.
Toujours…
Re-considérant la porte :
– On chambranle, articula-t-il l’oeil égrillard.
Guy vient de me raconter l’histoire
d’un V2, tombé à Liège, sur la maison de
la petite amie de son meilleur copain…
– ‘teins la lumière et viens dormir, dit Wispra…
Les visites chez son vieux médecin de campagne de beau-père se terminaient invariablement par le torchage de l’élu qui croyait pouvoir tenir la distance.
L’allait encore ronfler le peu de nuit qui restait, çuila !
.
.
.


Morphine story (I).


Alerte
explosion
sirènes hurlantes
troisième étage
quatre à quatre
porte gauche
trousse
pique
sans réfléchir
… l’était adorable
pique encore et encore
… Intelligente avec ça
tas de chair
au tissu mélangé
machin noir
immonde
gargouillant l’horreur
hurlant sa douleur
fumante
… un coeur
façon métronome
injectant le trop précieux liquide
… et mignonne
Il se senti soulevé par le col
son chef lui hurla
– Gaspille pas !
Il y en a d’autres…
Elle est finie, tu vois pas ?

Jeune urgentiste,
il ne l’avait pas digéré.
Se resservi une rasade de whisky
l’allongea d’un trait de soda.
– Après ça, la mort, tu sais…
C’était ça la question ?
Tu rebois quelque chose ?


.
(à suivre).

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