Archive for the 'rapport au sol' Category

Dernier portrait.

Inspire
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Litanie oscillatoire
Tic-tac respiratoire
Remonte à la nuit
Parle aux grands-parents
partis depuis longtemps déjà
Revenant au ventre de sa conception
Elle fait « son petit travail »
Balbutiant
Psalmodiant
Incantatoire
Chamanique
Occupée à…
Tranquille

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Cire froide
nécrose
mains roides
pouls absent
rides
crevasses
et ravins
s’organisent en dissymétries trompeuses
empêchant toute relation ;
ce visage calme
sévère
et contrarié
je ne le connais pas.
Je ne le reconnais plus.

Expire

Acompte de la maladie ?
Plus de crédit
larmes sèches désormais.
Larmes sèches.

Pourvu que la ligue des blondes…


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Mets ton habit, scaphandrier
Descends dans les yeux de ma blonde,
Que vois-tu bon scaphandrier ?
« Je vois un étrange attirail :
Des fleurs, des oiseaux, du corail,
Et de l’or en fines paillettes. »

Mets ton habit, scaphandrier
Descends dans le cœur de ma blonde,
Que vois-tu, bon scaphandrier ?
« Je vois une source très pure,
Je vois des rires et des deuils,
Une oasis près d’un écueil… »

Mets ton habit scaphandrier,
Et dans le cerveau de ma blonde,
Tu vas descendre, que vois-tu ?
Il est descendu, descendu
Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s’est perdu

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Lyrics: « La chanson du scaphandrier », Léo
Ferré
[end]
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Je pense que c’est F. Bismuth qui m’a remis ceci en tête…

La robe d’écume.(*)

Pour Elle je rêve de cette robe d’écume
atours prémonitoires
robe de marée mettant le cap.
voiles de ce départ.
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La robe d’écume I.
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Ce jour là
corps et esprit se rejoignant
(séparés depuis trop longtemps déjà)
Elle se prêta de bonne grâce
une dernière fois
à mes facéties photographiques
à fleur de bois
émergeant calme et reposée
je pris soin de faire la mise au point sur le lilas.
Elle, s’en allant, floue au fil du fond tendu de son frêle esquif
telle une Ophélie immobile.
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La robe d’écume II.
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(*)La robe d’écume est une sculpture de Awena Cozannet
pièce qui sera visible à Lyon,
du 14 octobre au 13 novembre à la Galerie Besson,
10 rue de Crimée
(69001 Lyon)
puis à Paris,
au MAC Paris, espace Champerret,
(75017 Paris).
Et je la remercie pour ce prêt d’images et l’embrasse,
Ô pas sage.
Qui ?
Awena bien sûr.
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Les cigales.


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Assourdissant
de son bruit blanc
toute conversation
le chant incessant
des cigales
acouphène lancinant
empêche tout murmure
de secrets.

En ce moment…


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C’est dingue ce que j’ai des trucs à faire !

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