Archive for the 'entre parenthèse (…etc.).' Category

As time goes…

Cette parcelle d’intelligence du coeur,
vierge d’intentions mauvaises,
de tout soupçon de félonie,
ou de malignité…



Nous savions, nous, que c’était un jeu,
(profondément) persuadés que plus tard,
lorsque nous serions devenus grands,
on leur dirait,
à tous ces adultes,
ce qu’un enfant peut ressentir
d’une raclée injuste
ou du mensonge auquel,
bien malgré nous,
nous avions assisté ;
l’état de conscience extrême
de cette existence
de cet instant…
Ces mots qui n’existent pas encore,
hormis dans la tête,
déjà.
L’esprit.
Cette parcelle d’intelligence du coeur,
vierge d’intentions mauvaises,
de tout soupçon de félonie,
ou de malignité…
Attendre de grandir avant que…
D’oublier.

Ou quand les grands mythes sont expliqués aux tout-petits à la façon de Kundera, quoique je doute que Milan se serait jamais fourvoyé dans une telle histoire…


(Ici devait venir l’image d’un suricate de mes amis, mais comme je n’avais rien d’autre…)
.
Un suricate était amoureux d’une adorable petit clé à molette, tout ce qu’il y a de plus mignon, qui vivait encore, malheureusement, chez ses parents.
Drôle d’idée me direz-vous mais notre petit bonhomme n’était qu’un suricate après tout, et, vivant dans les champs loin de sa famille, il n’avait pas eu d’autre idée que de tomber amoureux d’une quoi déjà ? Ah oui ! d’une clé à molette !

(Je me demande comment je vais me sortir de cette histoire se dit l’auteur qui n’en était pas à son premier coup d’essai dans le domaine ).

Les champs, donc, ça le connaissait…
Il fallait le voir, avec amour, cueillir ses pissenlits, tournesols, fleurs de pavots (des coquelicots quoi !) et tiges de lin pour s’en aller conter fleurette à sa douce et tendre
Ils s’aimaient d’amour tendre et de fleurs des champs que notre ami (appelons le Norbert et n’en parlons plus…) lui apportait régulièrement : dame ! Quand on est amoureux !…
Vous savez ce que c’est !

A ce stade du récit vous vous dites, à juste titre, que cette histoire commence bien : on a, en effet, en peu de mots toute une dramartugie qui s’est mise en place… Le suricate est un animal porteur, éminemment sympathique tout affairé qu’il est, en général, à sa survie… On le voit façon périscope terrien qui monte et qui descend, surveillant en permanence les alentours inquiet qu’il est d’un prédateur éventuel ou de la venue de ses cousins d’Amérique ou d’Australie…Qui, du reste, n’existent pas… C’est un mythe quand on naît « suricate » que de croire qu’on a des cousin aux U.S.A. ou en Australie… Un snobisme même !… Le suricate ne vit exclusivement qu’en l’Afrique du Sud.
Ne m’embêtez plus avec ça, vous voyez bien que je ne suis pas un spécialiste du genre !
Bon ! ceci étant dit, ce suricate est amoureux d’une clé à molette…
La dimension surréaliste chère à notre petit royaume du Nord ne vous aura pas échappé non plus… On sent que l’auteur, c’est à dire moi, maîtrise son sujet comme un cowboy son bronco ou Ava Gardner, Richard Burton dans « La nuit de l’iguane » (Avaaaaaaaaa!!! c’est le refrain )…
Ne faites pas attention c’est un private joke avec des amis.
A ce stade-ci, aussi, tous les coups sont permis
(fin de la parenthèse, il est vrai, un peu longue).


Il faut savoir que le futur beau-père, un raton-laveur qui avait roulé sa bosse en Algérie et en Indochine et au Congo aussi je crois… Chevalier de la légion d’honneur, à présent retraité SNCF, de surcroît père par procuration de la gamine (la clé à molette, vous vous souvenez ?)… ne voit pas d’un très bon oeil ce gendre, sans situation stable, toujours inquiet de son ombre et qui tourne autour de sa (belle) fille.
Moult fois ayant prétexté des transformations dans le petit pavillon jouxtant le garage qu’ils habitent en banlieue, lui et sa petite famille… Le raton-laveur évita, soigneusement, d’inviter le suricate à leur table.
Aujourd’hui, c’est mercredi, le grand jour est arrivé, Norbert va demander la molette de sa fille à son Raton Laveur de père… Sa clé en quelque sorte.
Mais, traversant comme il en avait tant l’habitude la voie de chemin de fer son petit bouquet à la main, le suricate distrait ne vit pas l’omnibus de quatorze heure dix-sept.

Je trouve ce conte à la fois bien triste et cruel…
Je ne vois pas très bien ce qui m’a pris ?
Rappelez-moi de vous raconter l’histoire du « glutier » et/ou de « Kiki le petit chien qui pue » afin de me racheter, si tant est que c’est encore possible ?

.

(Après tout peut être que celle-ci aurait mieux convenu…
Il est vrai que ce 11 novembre me fiche les boules )

B , u ,r ,d , a… Un tissu de mensonges.


Point de feston, de piqûre, de surjet, matelassier…
Point de doute, c’était codé j’vous dis !
… A l’époque je ne me suis douté de rien.
Personne du reste !
je la voyais suivre de sa roulette les contours,
retracer et décalquer à la craie bleue, ronde et plate
les lignes sur le tissu,
découper les forme dans ce papier transparent et si fin
que l’on aurait dit du cristal au son métallique et cassant
je le briguais secrètement
épinglé au tissu, redécoupé puis rangé, la copie finie allait dans une chemise
avec la mention « robe du soir » ou « chemise Henri ».
Puis venait le faufilage avant le passage obligé entre l’aiguille et
la canette.
Les dératés de la Bernina et de sa courroie ,
ce vrombissement de méchante humeur,
surplace buté de « nonoss à son Médor »
grignant le tissu, niquant le surfilage
… Souvent à bout d’arguments et de fil la canette s’était tue,
… Il fallait la réapprovisionner.
la redémarrer en débloquant la roue à la main
le pied de biche, alors, avalait, tranquille, ses métrages
tantôt en zigzag, tantôt droit,
ou encore au point intermittent dans les côtes…
Allant son chemin sur des paysage de cotons, de soies ou de lins,
imprimés ou pas… Aux motifs de pays lointains,
de fleurs exotiques ou de carreaux sévères
explorant de nouveaux horizons chaque jour
le pied bichait !…
Du velour je te dis !
En réalité, tout cela était codé !
oui parfaitement vous avez bien lu : codé.
Vous vous souvenez certainement de cet article où je divulguais que ma mère était un agent secret.
Je viens d’en avoir la preuve pas plus tard qu’hier…
Mettant la main sur des documents ultra confidentiels et de la plus haute importance
(que je vais m’empresser de détruire pour ma sécurité et celle de mes proches )
il y est, en effet, question de pistes d’envol, numérotées, recensées
d’aéroports clandestins : son employeur ?
A treize ans approchée par les russes,
elle est formée en « usine de confection »
et elle les abandonne pour travailler en solo dans un laboratoire.
Puis « Burda »… (Des Allemands qui payaient mieux, sans doute, l’enrôlent,
retenant en otages la famille en Belgique
(nous ne l’avons su que plus tard )
nous étions alors en pleine guerre froide,
le mur venait d’être construit.
Ils faisaient passer leurs messages via d’innocentes revues de mode
où de belles aryennes aux sourires smarts
posaient dans des ensembles classiques
avec des dents à la blancheur éclatante
… Premiers émois prépubères, mais je m’égare.
Les avions et leurs cargaisons décollaient et atterrissaient,
à l’époque, pas loin de la plaine du Luano… A deux pas d’Elisabethville.
Une vieille boussole, qu’elle gardait en souvenir acheva aussi, de me convaincre que même la Chine l’avait approchée un temps…
Dans le carton à couture découvert sous l’escalier dans les lattes du plancher
de curieuses petites figurines, qui servaient sans doute aux signaux morses lors des atterrissages, étaient encore, là, rangées…
Un vieux film 8 millimètres dont je livre le contenu (sous le sceau du secret ) atteste de l’existence de ces pistes.
Quelle couverture son fameux « patron Burda » !
« B ,u ,r ,d ,a « 
bu R. D. A.
… Les communistes,
une doublure, oui!…
C’était vraiment quelqu’un ma mère !

Ampoules et hélicoptère. from luc lamy on Vimeo.

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(Piqûre de rappel, paru précédemment chez Anna de Sandre dans le cadre des vases com.).

Les matitis.

video2
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Travelingue au ras du sol…
Laissant la place à d’autres,
les herbes s’écartent
… Pas ou peu de ciel
un mur
un bond…
amortissant les sons
pierres moussues
puis froid du verre
celui de la serre
madrier d’échafaudage
(provisoire)
de la véranda au tronc
un mètre
et puis l’arbre…
Arrêt…
l’étau se resserre
trois, cinq, sept branches en avant, l’oiseau
J’observe le chat
qui mate la proie…
Et je me souviens de ce crapahutage insensé
au retour de la source jamais atteinte
après les eucalyptus lépreux
à travers les hautes herbes du plateau de la Lukafu,
graminées d’un autre temps
quelques rideaux de bambous
puis une longue clairière
se transformant en savane,
décoiffée d’acacias trop petits,
trop petits pour être un abri au cas où
même plus la force de courir
si le danger est là
je ne dis rien à mes compagnons
du phacochère déboulant fond de caisse
pris de panique pour un rien
ou d’une hyène dont c’est l’heure
mais à défaut de charogne
et en bande
pas de romantisme inutile avec des lions ou des panthères
juste la réalité d’un buffle solitaire dérangé dans sa nuit.
Craintes.
Le soleil se couche à tôt dans ces pays là,
dix-huit heures trente
trop tard
il fait noir
pareil à un four
rejoindre les voitures…
On ne sera pas là avant vingt heure,
et le temps s’allonge
de façon étrangement exponentielle
comme toujours dans ces contrées
la Nature
les gens
tout comme
dans un miroir déformant
de la caillasse
des jambes envoyées en avant sans savoir
tempes qui battent
poumons n’en pouvant plus
(cigarettes !)
fatigue accumulée
crampes aux aguets
parce que le pari d’un vieux fou sans bagage
de son neveu sans cervelle
pareil à une sauterelle,
cachant sa fatigue,
crânant béatement… D’épuisement pauvre con !
(pour la paraphrase)
ces guides toujours trois-cents mètres en avant
ne servant à rien
sinon à embrouiller l’esprit
avec leurs évaluations de distances abracadabrantes
et du temps à mettre pour les parcourir
le cortège a pris du retard
plus d’eau non plus
depuis une heure ;
imbéciles !
défi de cons !
Suivant une forme floue, à peine distincte dans la nuit…
Fantôme de présence
mirage d’humain
L’oeil sans le halo des villes civilisées
ne s’habitue pas dans cette nuit sans lune.
Peu ou pas de son sinon notre marche étouffée
Enfin, très loin, une mince lueur…
Le village.
Le chat n’étant plus qu’à trois branches
l’oiseau s’envole…
Je jubile.
Lui me toise, comme disant :
– un phacochère, un buffle, des hyènes… Vraiment ?
Des fois je me dis qu’on ne raconte pas d’histoires à un chat.
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img_0372
.
Pour l’historique de cette « randonnée pédestre » voir l’article ici il y a plus d’un an maintenant.
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Dédicacé à la d@me qui avait adoré l’épopée Congolaise de 2009.o)

Il n’en est pas question !


(Comme d’hab., cliquer sur l’image
puis recliquer pour voir plus grand…
Combien de fois faudra-t-il que je le dise ?)

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Une fois n’est pas coutume…
Un peu de pub dans ce blog
… C’est pour la bonne cause,
j’en ai déjà parlé par ailleurs,
mais je retape sur le clou.
Depuis peu je suis l’heureux possesseur de ce petit bijou dont je succule (sic) chaque dévédé, chaque mot…
Il est à moi !
Et je ne le prêterai à personne (pas même à Pluplu qui a toujours ma petite locomotive rouge)…
Lorsque je sors, désormais, je ferme ma porte à double-tour de peur qu’on vienne me l’enlever.
Le coffret est caché et en lieu sûr en mon fort intérieur (la meilleure cachette !)… En sé-cu-ri-té !!!
Ruez-vous vous l’acheter et ne me regardez plus avec ces yeux de merlan frit…
Nan ! je ne le prêterai pas !!!

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