Archive for the 'E’ville fragments' Category

Avec des fleurs, les révolutions… Du jasmin, de préférence.

Au fond de sa poche
il choisi un autre projectile
oblong presque parfait,
de la taille d’une olive,
le logea au creux du cuir
étiré au maximum,
le caoutchouc de la chambre à air…

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Trop long.
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D’un oblong presque parfait,
il choisi un autre projectile
de la taille d’une olive,
au fond de sa poche,
et le logea au creux du cuir moelleux
du lance-pierre.
Etiré au maximum,
le caoutchouc
se détendi
et se ramassa,
d’un bruit sec,
au milieu de la fourche,
suivi d’un « pacK » bref
ricochant sur le tronc
à deux centimètres d’un piaf
qui s’envola vexé comme un pou.
Lui qui visait consciencieusement la conserve
par lui placée
entre deux branches,
se dit qu’il avait encore des progrès à faire..

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Il considéra son texte et se dit qu’il devrait peut être tenter le politique,
les évènements en Tunisie, en Egypte, en Libye…
Mieux ! se dit-il, demandant l’addition à la serveuse.

ça c’est une autre histoire.

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Les enfants ne sont pas encore couchés
et c’est bien dommage !
Je ne peux pas développer…

La météorite dite de Kruypper .

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Vous êtes, en ce moment même, à l’endroit précis où la météorite dite de Kruypper a percuté le sol dans nuit du 18 mars 1587. L’objet céleste n’a laissé aucune trace d’impact. Et les témoignages d’époque qui relatent l’événement se sont révélés être, tous, des textes apocryphes. Moi-même, je ne me souviens plus très précisément pourquoi je vous ai amenés ici. Je dois être le guide d’un groupe de touristes, c’est cela ? Quelqu’un pourrait-il me prêter un téléphone ? Je vais faire le numéro qui est écrit, là, en gros, sur le car. Mais où êtes-vous, soudain ? S’il s’agit de jouer à cache-cache dans les rochers, je vous préviens, je suis imbattable. Sauf que, pieds nus, je risque de me faire de très douloureuses entailles. Qu’à cela ne tienne, je vais demander à ce flamant rose de me prêter ses tongs.
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AppAS

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Après tout…

Indianapolis dans le salon,
slalomant entre les chaises et les tamtams,
jouant son va-tout sur l’issue de la cuisine
d’où il pourrait fuir vers le jardin…
L’autre s’essoufflait…
Lui lorgnait la boucle promise
siffler à ses oreilles…
Encore deux mètres et il y serait…
Enjamber le clébard
p’t’être qu’il ferait tomber l’autre ?
p’t’être qu’il mourrait ?
Il était vieux son père.
Incrédule il le voyait courant et
tournant autour de la table…
Cela lui donnait des idées.
Pourquoi n’avait-il jamais pensé à s’enfuir ?
Tétanisé peut-être ?
Après tout…
Y réfléchir.
.

L’humilité est la première chose que tu apprends dès le début… (II).

Les voila installés sous les pommiers…
L’endroit est magnifique
les derniers rayons inondent
de leurs lueurs orangées
le verger
faisant glisser les ombres élancées à l’infini
en autant d’anamorphoses étranges.
Une méchante baguette frappée au coin d’un calendos achève de les rassasier
après l’incontournable et quotidienne soupe en sachet,
pompeusement appelée « Julienne »
puis, après brève discussion, le litron éclusé,
ils décident d’aller prêter main-forte à la propriétaire des lieux.
Etonnement d’abord, « vous devez être fourbus, tous ces kilomètres, etc. »…
La veuve échevelée est belle…
Ils le perçoivent malgré leur jeunesse barbare
Puis ils font connaissance avec la fille,
Armelle elle s’apelle,
le futur gendre,
on l’envie déjà le bougre…
Il ne va pas s’embêter !
Son Armelle a cette beauté qui va durer…
Et des yeux…
Oui elle en a deux,
refrain connu,
mais je ne m’en lasse pas (ndlulu)
deux comme ceux de sa mère…
Et le voisin,
serviable,
à la grange,
pareille à la panse,
farcie de meubles normands…
La grange, pas le bide !
(ndlulu : je m’amuse !…
Vous aussi j’espère)
Lui il est comme dans les pubs…
Ecarlate et la patate !
L’haleine chargée ;
ils se tiendront au vent.
Les derniers meubles transbahutés à dos d’homme
dans des escaliers trop étroits …
Le fameux « meuble rouge »
dont on ne sait s’il est vide ou s’il est plein
tellement il est lourd le bougre !…
Il y a un mort dedans sûrement..
Le mari de la veuve peut être…
Après quelques fous-rires d’anthologie,
harrassés mais heureux,
vers la demi de deux tout est terminé…
C’est alors que le piège se referme…
Le cidre du pays sort comme par enchantement,
d’une cave cachée jusque là,
suivi bientôt du calva…
Même cave ;
ça y va !
Le bonhomme Perdrix n’en démord pas…
Le sien,
(qu’il a chez lui)
un trente ans d’âge,
les attend demain…
A l’aube.

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