L@ L°g!qu3 du tang°.
Un subtil mélange de calculs en tous genres,
d’abscisses et d’ordonnées,
de sinus et de cosinus,
avaient tout de suite attiré mon père
vers cette belle inconnue.
(appelons-la « x »
pour plus de commodité
et préserver
un minimum
la vie privée,
voulez-vous ?)
Loin de prendre la tangente
il n’eut aucun mal
à lui soumettre son petit problème
de robinet qui coulait et de baignoire qui fuyait.
Elle pratiqua l’intégrale pour lui résoudre cela.
Je fus conçu lors de cette période,
je pense.
Mes parents s’entendaient à merveille dans leur couple.
J’ai retrouvé
il n’y a pas très longtemps de cela
en rangeant des papiers
ce délicieux document
les montrant pendant une leçon de tango.
Mon dieu, qu’ils étaient beaux !

(Au dos de la photo, l’écriture de mon père qui dit, je cite :… Formule de Machin (1706) : soit A l’arc dont la tangente est 1/5 et B celui dont l’arc est 1/239 : alors 4A -B = π/4, ce qui donne une bonne approximation de Pi, « assez rapidement ». Cette formule se généralise.… C’était quand même une autre époque, n’est-ce-pas ?)