Le blog à Luc

Vous vous souvenez certainement de cet article paru dans les colonnes de ce blog maintenant bien connu des autorités…
Il se fait que ce billet ayant eu tellement de succès
je me suis vu obligé d’éditer toute une collection
par un émirat Arabe ami commandée
(l’émir étant un ami… j’en tairai le nom.
Sachez juste qu’il est venu plusieurs fois planter sa tente dans le jardin
et que ses mousmés ont fait le délice des habitants d’Honoluluc
lors de nuits arrosées de thé à la menthe et de danses lascives…
Mais pas que du thé…
Et pas que des danses…
Je vous raconterai un autre jour si ça vous dit…)
Après cette longue parenthèse
et pour l’heure
je vous livre,
en primeur,
la collection qui vient de sortir de nos usines de faïence en Malaisie.
.

(Copyright: Esther Horchner).

Ce n’est que bien plus tard
bien plus tard
que nous comprîmes
l’histoire de cet homme
homme qui ressassait
sans cesse
ses souvenirs
répétait
à l’envi l’effet
de cette guerre qui
de sa jeunesse
avait volé la part
sinon d’enfance
d’adolescence
ses amis
connus à la maternelle
puis à la communale
grandis avec lui
camarades de jeux
d’abord
d’amourettes
ensuite
au petit bonheur
de ces flirts
dans les salles obscures
.
Personnes de grandes sensibilités,
intelligences fines
racées
personnes disparues dans les camps…
Toutes.
Aucune ne revint.
.
Personne !
.
En ’47 il partit en Afrique
pour ne plus revenir
qu’épisodiquement,
non pas pour cette famille
qu’il n’avait plus…
Mais pour sa famille,
qui l’avait oublié du reste.
.

Sans nouvelles de Pluplu,
hier un message reçu sur nos lulu-téléscripteurs
(et qui se voulait rassurant)
disait en substance ceci :
Pas de panique Depluloin est juste sur les routes sans connexion,
il va revenir. On pourrait organiser une souscription pour son premier roman en attendant ou lui tricoter des chaussettes. D’autres idées?
Enigmatique non ?
.

.
D’autres nouvelles
moins alarmantes
disaient qu’il était en Suisse
pour planquer ses sous…
Rien n’est moins sûr…
J’dis ça, j’dis rien…
Suspect n’est-il pas ?
.

.
Et enfin un autre message
accompagné de cette image énigmatique
le transformait en kamikaze
au service d’un pays que je ne nommerai pas,
pays qui réclamait une rançon
(exorbitante vu la qualité de l’otage)
pour sa libération.
Carrément inquiétant.
.

.
Pluplu,
si tu lis ces lignes,
je t’en prie,
fais-nous signe !
(… Tu pourras garder la loco rouge).
.
Signé : ton Lulu qui t’ê…
Non mais ça va pas non ?…
Je ne vais pas… Non, rien.

…
Il venait de passer le duodénum et à présent le foie et la rate lui distillaient leurs mixtures infâmes dans la figure…
Bouillie gastrique réduite à l’état de chyme la situation,
devenue critique,
empirait à vue d’oeil
au cœur du léviathan.
Depuis combien de temps était-il là, il n’en savait rien…
Après avoir perdu connaissance face cette horde de barbares et de vikings…
(Z’ont la tête dure ces gens !… Entre nous soit dit).
Cela lui revenait à présent:
cette dispute à bord du drakkar
après avoir bu à même le crâne des vaincus de l’année dernière
(le crâne alors donne un petit goût de « revenez-y » à l’alcool,
c’est connu,
demandez donc à Pluplu).
Ce breuvage est terrible !
Tout ça n’arrangeait pas ses affaires.
A présent des tas de barbules et de sucs digestifs dissolvaient
sa peau,
ses muscles,
ses os,
son cerveau…
Du moins ce qu’il en restait…
Il ne pouvait plus réfléchir,
non,
il ne pouvait plus réfléchir
(oui, je me répète,
mais j’essaye de réfléchir à la suite,
ça se voit, non ?)
Par accoups péristaltiques il avançait,
désormais,
inexorablement…
vers où ?
Il n’osait l’imaginer…
Sans l’once d’une résistance
il était fichu…
Il n ‘étais pas dans le c…
(Non, rien )
C’est alors que qu’il vit un panneau
dans la lumière, encore lointaine,
qui lui souhaitait « bonne route »…
Mais non !
Etait-il bête
C’était le carwash…
Il était au carwash !
Il se rangea sur le côté pour que l’autre lui fasse les carreaux.
La tête du gar en train d’attendre sa pièce quand il lui dit :
– Dites donc, elle est grosse votre baleine.
.
L’aquavit ne me vaut rien se dit-il en embrayant la première.
.

Tenir un blog n’est évidemment pas chose aisée…
Chaque jour on remet sur le métier
Le dimanche on bûche,
pour l’article du lendemain,
première heure…
Sans savoir ce que le lectorat pensera de la « Une du jour »…
Je vous emmène donc aujourd’hui dans les coulisses du blog
que peu de personnes,
à ce jour,
ont eu la chance de visiter.
Chut !…
…