Archive for the 'entre parenthèse (…etc.).' Category

Les trois petits épis de maïs Mexicains.

Il fallait voir les trois petits épis de Maïs en pincer pour la nana…
Une belle Américaine.
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Elle d’un calme olympien passait son chemin calme, belle et hautaine.
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N’attends pas de durians à Mayotte…

Charlatan
négociant
chez Petrossian
Monsieur Gaëtan Durian
(Michigan)
portant catogan
avait pour talisman
un orang-outan
sur l’astrakan.
En attendant
il pêchait l’achigan
sur son sampan
près du torrent
durant l’ramadan…
A cran les caïmans !
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Temps.
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Sur son alezan
Nathan D.
(un Barman pas ottoman
plutôt hooligan )
chassant le faon
lui fit pan dans le cardan d’sa Trabant jaune safran à Gaëtan.
Et vlan !
Fit G. Durian,
rangeant
son yatagan
tout coupant
et tout tranchant
sous le banian
dans le flanc
de N. Durant
(le barman )
lui faisant passer le goût du pemmican.
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Temps.
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Mourant dans un cri perçant
Nathan Durant
gitan
gisant ne rit plus tout le temps…
(On l’comprend,
mille cabestans !)
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Temps.
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Bilan : pas gentleman marrant,
plutôt paysan par moment,
quel sacripan ce Gaëtan Durian sous son raglan !

(Du nanan les rimes en « an » !
Ahan !)
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(Coupe scanner de durian : imagerie scientifique).
(Clin d’oeil à Tess).

L’heure des vêpres.


(Alice).
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L’enfant, coudes collés à la nappe en plastique, n’en perd pas une miette.

D’abord les lunettes qui forcent le respect ordinaire. Grand-Mère les enlève et perd son air têtu.

Plus vulnérable, elle se penche sur l’évier, remplit une tasse ébréchée et fait rouler une gorgée d’eau entre ses joues. Elle jette deux grosses pastilles qui font des remous dans le récipient, puis le dentier petit navire ; la fillette battrait presque des mains.

Grand-Mère s’en prend maintenant au chignon parfait. D’un filet délicat sortent comme d’un chapeau claque, peignes courbés, épingles, barrettes d’écaille, élastique à crochet, un coussin de cheveux de nylon, tout un attirail qu’elle dépose en chirurgien sous le fenestron, près du récipient où s’ébroue la trentaine de dents aux gencives framboise.

Tombent alors en bas des omoplates de longs fils poivre sel, et la fente des yeux étire dessous un trou qui veut sourire. Elle défait pièce par pièce son uniforme, désamorce les courtes bretelles attachées à la culotte, roule les bas en s’amenuisant, rendue flottante dans une combinaison à jours saumon.

Ablutions.

Devant le miroir qui gondole et réfléchit son nouveau visage, elle disparaît dans une tunique de coton, dos tourné à la petite attablée aux silences.

En place de l’austère mamie, une indienne lunaire noue sa maigre chevelure dans le cordon de cuir qui pend le jour à la crémone.

Mon-petit-or-il-est-temps-de-monter-te-coucher,

Les sons élimés cahotent du fil des lèvres sans émail

et l’enfant chuchote

Anou-tishou-shawani-d’abord-à-toi

Sans crainte elle prend sa nouvelle idole par la main et elles s’acheminent vers l’alcôve sacrée où s’épate la fameuse bombance, l’édredon qui en appelle aux plongeons

Pas-sur-le-lit-tu-vas-m’écraser-les-duvets

La meringue de plumes parée de tissages exhale le schnaps, l’eau de mélisse et les onguents musqués dont la vieille dame se frotte la poitrine par les nuits oppressantes. C’est une planète aux oreillers joufflus, volantés, ruchés, smockés, brodés, quiltés, une chasse gardée. Un ventre d’amidon que l’on rêve de trouer.

L’aïeule soulève un nombre d’or de couches ouatées avant de s’assoir au bord du lit. Entonne une prière juvénile et triste qui fait se retourner la petite fille pour voir qui est venu.

Elle prie : Bon Dieu rends-moi croyante, montre-moi ton ciel, donne-nous la paix, protège les miens.

L’enfant ne doute pas que les messages arriveront à l’intéressé, se presse d’opiner pour que cesse la litanie et revienne une paix familière. La mort rôde.

Finalement, Grand-Mère relève un visage lissé. Lui pose un baiser sur la tempe, la serre entre ses bras. Un petit peu trop fort.

Elle engouffre ses pieds pâles puis sa robe de nuit dans l’igloo.

Couche sa tête sur le coussin, imprimant un creux parfait.

Bonne-nuit-Blanche-Neige

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(Paru chez Christine Jeanney
dans le cadre des « vases communiquants »,
il y a quelques temps de cela,
ce texte est de Kouki Rossi :
je tenais à le partager avec vous,
car je l’aime bien…
Quoi ?
Ben, le texte pardi !…
Pas kouki !…
Quoique !;o)

Calendrier ’11… C’est fou ce que le temps passe vite quand on s’amuse !




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Un grand magazine New Yorkais,
dont je tairai le nom,
m’a passé commande d’un calendrier pour ’11…
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(Gil Elvgren-1914-1980)
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Avec Rididine on a décidé de se remettre au travail
Hou ! Le vilain mot me direz vous
Et vous aurez raison !
Comme nous sommes en vacances à Honoluluc
(car ce temps en Europe ne nous inspire guère )
après la plage, nous avons joint l’utile à l’agréable :
quelques photos dans un studio,
par nous improvisé,
ont fait l’affaire.
J’ai retrouvé mes pinceaux et mes brosses…
Et me revoilà dans mes gouaches,mes huiles et les toiles.
L’odeur du siccatif ,
de la térébenthine
et du White Spirit rien de tel !
… Au risque de déplaire à Marcel D.
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(Gil Elvgren-1914-1980)
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Quel plaisir toujours renouvellé !
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(Gil Elvgren-1914-1980)

Incipit mais non sans saveur… (III et fin).

« L’œil, d’abord, glisserait sur la moquette grise d’un long corridor,
haut et étroit.
Les murs seraient des placards de bois clair, dont les ferrures de cuivre luiraient. »
(Les Choses, (1965), Georges Perec)

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Ah vous voila !
J’ai failli attendre…
Résumé des épisodes précédents
car avec tout ça,
même moi je m’y perd,
C’est dire !…
Je rappelle que tout ceci fut raconté dans le but évident
d’avoir droit à cette larme d’Oban par moi briguée
s’ennuyant au fond de la bouteille dans une soirée plus qu’arrosée :
ça, c’était il y a deux jours.
Dans l’épisode d’hier, le corps du récit était développé de façon magistrale…
Ce n’est pas moi qui le dit,
c’est un ami plus au Sud
Son nom ?
Ne comptez pas sur moi pour balancer.
Sachez seulement que c’est un copain de récré et qu’il a ma locomotive rouge.
Je compte le distraire à l’aide de ce récit pour détourner son attention cependant que j’irai dans sa chambre récupérer mon bien.
D’une pierre deux coups !
Nous en étions restés à :
L’animal est occupé à sa tâche d’alpiniste, centimètre après centimètre, quand vient à passer un léopard ou une panthère…
Quatre mètres plus bas…
Le félin regarde aussi les cimes avec d’autres idées…
Et, à la vue du aï (autre nom du fainéant d’en haut) son idée est faite :
le croissant du matin est là…
Offert par la maison canopée.

Voici la suite…
Et fin.

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Le cher Khan d’Amérique du Sud ne fait ni une ni deux et bondit sur sa proie, sans réfléchir,
le sot !…
Malheureusement trois mètres plus haut notre infortuné félin glisse,
digne,
le long du tronc de l’arbre,
ses griffes n’étant pas assez acérées pour grimper comme le fait notre Gaston.
Qu’à cela ne tienne, il se récupère sûr, qu’il est, que personne ne l’a vu dans cette position, délicate, et somme toute ridicule pour un animal de son rang…
Sauf que nos amis du Geographic, flairant le scoop, n’en on pas perdu une miette,
déguisés qu’ils sont, en buisson innocent.
Notre homme,
le léopard voyons,
fait le tour de l’arbre,
recommence et se casse la figure une deuxième fois…
A l’abri des regards croit-il…
Puis il avise le tronc couché sur son flanc…
Et l’idée lui traverse l’esprit…
– Aiguiser, il faut aiguiser !!!
Pendant ce temps notre paresseux par le souffle d’air chaud dans le dos, s’est rendu compte qu’on en voulait peut être à sa tendre chair…
– J’imagine que c’est tendre de la viande de paresseux, m’avait dit une amie…
J’avais à l’époque trouvé l’idée exquise, et encore maintenant, quand j’y pense…
Et donc notre « saisi » de nature met les bouchées doubles en avalant les centimètres par trois ou quatre à la fois à présent…
Sherr Khan, lui, tel un gros matou au comble de l’extase et pareil au capitaine Haddock dans le désert en voyant Tintin en forme de bouteille se dit que ce croissant doit être croustifondant…
Ce en quoi il rejoint mon amie ci-dessus mentionnée.
Donc il aiguise,
il aiguise,
pattes de devant,
pattes de derrière…
Et en cadence, faut voir ça !
Il refait un essai, saute, fais quelques pas à la verticale,
envoie une droite au croupion de la brioche,
le rate, puis retombe sur ses pattes et retourne s’aiguiser un coup sur l’eucalyptus…
Pendant ce temps devant ton écran ton pouls s’arrête,
mentalement tu as pris fait et cause pour l’autre conard sur son tronc et muettement tu l’encourage à grimper quatre à quatre ce ‘tain de tronc, c’est pas difficile merde !…
T’as la mort au cul tu cours, tu fonce, tu… Tu…
Non, lui, au comble de la panique des paniques est passé à cinq centimètres par cinq centimètres,
il prend la branche à sa gauche à la corde,
le tigre, enfin le jaguar, qui a resauté prend celle de droite, pestant contre lui même, et retombe
un répit
(je ne compte plus, à ce stade, le nombre de fois !…
Encourageant inutile et vain mon champion en touffe de poil…
Dans un état frisant l’apoplexie d’une finale entre Borg et Mac Henroe…
Ou un grand prix à Vincenne…
Je trépigne,
serre les poings,
croise nerveusement les doigts,
me roule une clope… )
Sher Khan, casaque jaune et taches noires,
reprend son élan,
grimpe jusqu’au cul du crétin,
casaque gris souris et te lui file une droite pas piquée des hannetons,
smashe le malheureux au bas de l’arbre
le rejoint et…
Commence son festin…
Il n’avait qu’à aller plus vite ce con !…
La caméra de nos « z’amis du National Geographic »,
balaie pudiquement les cimes, le ciel bleu et le chant des oiseaux…
Cependant que le générique jette un voile pudique sur le drame.

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Epilogue : le fond d’Oban fut pour moi bien sûr
et il restait un Lagavuline heureusement.
Je reste un inquiet de nature…
Quant au contenu des bouteilles.
Quelle soirée !

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