Archive for the 'correspondance' Category

Comme une rivière elle dort.

Petit visage hors du temps
elle semble
en ses songes entrée
tête légèrement inclinée
habitée d’un sommeil
qu’on dirait éternel
mystérieux et léger à la fois
comme prête à s’éveiller
au moindre son
annonçant ta venue.
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Il s’est attardé sur
ses yeux
son nez
sa bouche.
Elle est belle comme le jour.
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terre glaise
plâtre
chiffons
papiers
clous
cire
graphite
paraffine
bois
sont au rendez-vous
pour donner naissance
à cette peau vérolée par la chamotte
constellée des points de repères du sculpteur.
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Elle est belle comme le jour.


« Je surprends la grâce de la dormeuse (…)
comme une rivière elle dort »
(in carnet de Rodin).

La bouée canard à Lulu.


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Rididine s’est un peu fichue de ma balle, bien sûr, mais…
Le modèle n’est pas encore déposé,
je vous demande la plus grande discrétion.

Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi…


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A partir des restes de repas laissés dans leurs assiettes par les clients
elle se fait comme une astrologie des convives
Les nappes investies de graffitis et de taches l’inspirent
Tout de même les gens sont sales !
Comme souvent au restaurant lorsqu’on attend son plat la nappe en papier sert d’exutoire à une adresse, un plan ou encore à des jeux comme des défis de dessin dans les taches de vin
le papier-palette en somme…
La nappe, l’assiette investies des ingrédients multicolores des salades et des sauces… Sans oublier les épices la font rêver.
En lousdé le soir, quand elle rentre, elle emporte deux ou trois nappes (les plus inspirantes) qu’elle a pris soin de ne pas trop chiffonner en débarrassant, et, les maroufle sur une toile ou un panneau de MDF… Comme palimpsestes préliminaires à ses peintures.
De ses oil-bars elle repart sur ces traces laissées par les clients, comme s’il s’agissait au travers des souillures d’en retrouver un portrait en creux.
Des différents légumes, viandes et/ou poissons qui composaient le plat elle s’aventure dans son imaginaire et s’adonne à ses délires multicolores new-age.
Si d’aventure un mec lui demande ce qu’elle peint pour tenir à l’écart l’intrus potentiel elle répond avec un certain cynisme:
– de l’alimentaire.
Elle ne sait pas encore trop quoi en penser ni en faire vu qu’elle se sent plus peintre qu’illustratrice.

A partir des restes laissés par les clients dans l’assiette Wispra s’en fait une astrologie.
Taches, graffitis, souillures et maculas l’inspirent…
Souvent les gens sont sales se dit-elle…


Il interrompit sa ré-écriture, se leva de sa chaise, pris son manteau et son chapeau et alla régler au comptoir en laissant un pourliche conséquent à la serveuse avant que de se fondre dans la pluie qui comme si elle l’avait attendu, venait de reprendre mouillée plus que jamais…
Content de sa petite nouvelle commencée au resto, son papier prenait forme :
il le terminait ce soir, sur son ordinateur, malgré sa journée chargée.

Cependant au snack du passage,
où elle bosse, pour payer ses études,
la serveuse prit un grand soin à photographier la place du monsieur qui venait de sortir…
Elle prend des photos des restes de repas.
Son SX70 acheté trois fois rien sur une brocante de Temploux,
la suit partout et lui coûte une fortune en films chinés ça et là sur Ebay…
Elle trafique,
avec l’iphone piqué à son copain,
un autre cliché et débarrasse.
Dans le juke-box Aznavour.
Elle sourit.



En pensant à l’album «Anita» de S. Ricci qui tournait, déjà, autour des restes de tables.

La turbolulumobile.




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Je ne connais pas encore l’avenir de cet engin…
Je dois encore régler un truc dans les montées…
Ces hoquets y sont énervants !
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(Merc(k)i encore à Pluplu pour son aide dans le démarrage).

Il fait Gbagbo… Il peut pleuvoir aussi (j’aurais dû faire chroniqueur au Canard Enchaîné, moi !)


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En ce moment je sais que c’est très à la mode de parler du paquebot de Laurent… Mais un mien ami sur un grand forum… Je vous donne des indices:…
Mon premier désigne le visage
et mon deuxième se peut se porter sur mon premier…
Mon tout est un réseau social.
Donc Raymond, appelons-le comme ça…
(D’ailleurs c’est son vrai nom…)
M’a envoyé une ‘tite vidéo qui m’a été droit au coeur…
Vous vous souvenez certainement de l’été 2009
(Dieu ! que c’est déjà loin tout ça !)
J’avais fait un « pélerinage » sur les traces de mon enfance…
Avais revisité des lieux fréquentés plus de quarante ans auparavent…
Mais je vous embête,
vous connaissez l’histoire…
Vous aviez suivi ces aventures (avec beaucoup d’attention à l’époque dans :
« Ce berceau du savoir, ne méritait pas ça (part one). »
« Ce berceau du savoir, ne méritait pas ça (part two). » )
… A la réflexion je croyais cette histoire finie…
Hé bien non !
Voila t’y pas que Raymond me file ce lien pour un troisième épisode dont je vous livre la vidéo.
Ah ! Ben non…
(incrédule)
On me fait signe en régie que la vidéo est privée !
Bon !…
On va faire tout à la main
comme d’hab. !
bruits divers sous le capot,
jurons,
temps,
recherches,
fouilles-fouilles…
Ah ! voila !
(avec petit air satisfait)
– … Je me suis rabattu sur celle-ci



Vous allez rire, j’ai envie d’y croire.
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(Merc(k)i à Raymond B. et à Damien R. pour les différents liens sur cet article).

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