Archive for mars, 2020

Le produits de ses fouilles entre les… Ou plutôt, comment les grandes découvertes sont faites

Malheureusement, avec papa, il était tombé sur un os (sic)
Celui-ci avait toujours eu le chic pour te piquer les idées
ou les trouvailles
et te reléguer au second plan.
Ce week-end
sous un soleil de plomb,
maman avait prévu
comme toujours
sandwiches mous
et boissons fraîches
(entendez par là, tièdes).
Nous étions au milieu de nulle part, en Tanzanie.
C’était d’un morne,
une fois de plus
t’as même pas idée.
Sultan s’ennuyait grave,
creusant çà et là,
grignotant une fourmi,
cherchant une bonne odeur
ou même
qui sait
trouver un os
(soyons fous)
ronger un os
l’offrir à sa belle
pourquoi pas ?
Soyons fous !
Et là, nib de nib…
L’après-midi s’étirait,
je jouais distraitement aux osselets.
Quand soudain !
Sultan s’excita
il se mit à creuser comme un dingue
le front soucieux
les oreilles tendues
trouva quelque chose
un os peut-être ?
Mais quel os ?
Matin !
Un fémur !
Il tenait là, une belle pièce.
C’est qui qui serait contente ?
Pas le Youki, mais Vicky !

C’est là que tout bascula et que papa intervint !
Il s’approcha
chaussa ses lunettes
(écartant Vicky au passage)
et s’écria
– Homo Habilis ! Homo Habilis !
(Un peu comme oncle Vania hurlait « back to the trees » après avoir néanmoins tâté de la viande cuite au feu de bois)…
Revenons à mon père :
« il » venait de trouver le premier hominidé !
Jetant par terre le scrabble®
(qu’il était en train de perdre contre la mère entre nous soit dit).
Pas question pour Vicky et Sultan
de lui fiche en l’air
« Sa Découverte »
Pauvre Sultan,
lui qui avait déterré ça pour épater sa chère et tendre.
Et l’après-midi continua de s’étirer avec « l’autre » qui mettait en place un réseau de quadrillage très compliqué sur notre aire de camping.

Louis Leakey and his family inspect the campsite of an early hominid in Tanzania, November 1961.
En réalité :
Louis Leakey and his family inspect the campsite of an early hominid in Tanzania, November 1961.