Le Barbecue Argentin.
(crédit photo : flickr)
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Ce week-end, je pars faire deux ou trois petits essais avec mon nouvel engin…
Je m’arrêterai certainement pour un petit barbecue entre amis à « Bouenoss A’êresss »
invité, que je suis, par des Argentins…
D’abord il faut que je mange, car, il faut que vous raconte…
Ils ont vraiment une drôle de façon de faire le barbecue là-bas.
D’abord tu viens pour la demi de onze heure croyant benoîtement que si on mange vers treize heures tu ne dois pas prendre de petit-déjeuner… Donc l’apéro se passe, les chips se grignotent, on se ressert… Il y a quelques cacahuètes qui font les frais de la conversation à bâton rompu… L’estomac se creuse, la tête commence à tourner… Cela fait longtemps que le guacamole n’est plus qu’un souvenir verdâtre au fond du bol… Et on se rapproche insensiblement du lieu de cuisson.
Quelle cuisson ?…
Rien n’est fait.
Tout commence.
On s’enquiert de quelques parpaings et d’une vieille grille un peu bancale pour accueillir la barbaque qui repose.
En fait, çà, c’est que tu crois… Il faut savoir qu’en Argentine, le barbecue est un secret qui se refile de père en fils… Il faut d’abord planter une forêt, laisser pousser les arbres, couper les plus belles branches puis les faire brûler à petit feu pour en faire du charbon…
Le boeuf ?
Pareil !…
Tu prends un bon reproducteur, tu lui présente une vache…
Ils font leur affaire et le veau pousse…
A maturité tu choisis un bon morceau dans la bête,
tuée préalablement (parce que ça fait mal sinon) et… Merttt’ !
J’ai oublié l’huile…
Tu prends un bel olivier, les meilleurs fruits tu cueilleras…
Enfin je ne vais pas vous faire le coup de la cueillette des olives en Haute-Provence…
Pour bouter le feu de simples allumettes suffisent.
(Si tu n’en a pas, malheur !… Il faut repartir dans le forêt, de tout à l’heure et passer par la mine de souffre pas loin, etc.)
Voila, il est seize heures trente environ, le vin continue de remplir ton verre, les canettes s’entassent dans un coin du jardin, les chips… Quelles chips ?… Il n’y en a plus depuis trois heures, voyons !… Donc plus que légèrement gris tu commence parler à l’arbre du fond, appuyé d’une main au tronc, tout seul, pendant que tu lui pisses sur les racines, …
Digne.
Le temps se rallonge, la conversation des amis s’estompe au loin dans un bizarre baragouin…
Le chant des baleines se mêle, on ne sait trop comment au brouhaha général…
Puis tu reviens vers les parpaings et le feu sous la grille…
Tu couves du regard ce qui pourrait te nourrir…
D’ici deux ou trois heures.
Bref, vers vingt heures, tout le monde est « ami » ou « copaing »…
Et à pleines mains la salade passe direct du plat à la bouche sans passer par l’assiette,
la barbaque est dépecée directement sur l’os de la bête…
T’embrasses bêtement ta voisine alors que c’est un homme, tu fais les yeux doux au chien qui lorgne ton T-bone…
Et… Non, mais c’était super-sympa !…
La prochaine fois je prendrai un petit déjeuner…
…
C’est pas tout ça, faut que j’y aille,
ils doivent m’attendre pour…
Planter la forêt.
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(Pour Guadalupe, Joaquim, Facundo and c°, amicalement.)
Ouaaaah! Ce que tu racontes bien! Pleine forme son Luc! On souffre avec toi! L’on est un peu… besoin de faire pipi sur les racines aussi… un peu sur les saussures mert!
Le barbecue argentin me rappelle furieusement le méchoui toulousain! A la campagne, coin paumé, on arrivent vers 17 heures… Vers 21 heures on fout un énorme mouton tout nu sur le feu. Vers 22 heures, c’est à peine s’il a pris un coup de soleil le mouton… Après sais plus trop… Il paraîtrait que trois heures plus tard j’ai réclamé une hache pour découper la bête, puis une tronçonneuse, vu qu’ils ne savaient pas très bien comment la découper et qu’en plus elle empestait, qu’elle était pas vraiment cuite à point… J’étais le seul à péter le feu puisqu’avec un copain on avait découvert du cassoulet en conserve (balancé par les enfants de l’hôte, ça sert les gnanfans!)
Mert! Je raconte ma vie. Il est chouette leur barbecue! (sur la photo) On met la viande en vrac à l’intérieur et on tourne? Sont forts! (Tu racontes pas les argentines? Nan passe que j’ai une histoire avec une argentine qui est très bien aussi…)
Mais c’que j’ai ri !
Ton texte est génial, du vécu, et le passage avec l’arbre, mon préféré ponctué par « Digne ». Aussi « embrasser sa voisine qui est un homme » mouahhh !
Et je vois là tout l’art qu’ils détiennent … c’est pas juste une histoire de merguez là, c’est une journée comme un voyage ! El asado, compadre !
En plus, j’ai eu cet été un argentin ici, il a pouffé de rire devant la bassine en émail qui sert une fois quand il me tombe un oeil, de barbecue. Il voulait faire un trou, ramener une grille en fer forgé, et le reste tout comme tu le dis ! Il était bien vexé devant le tian ridicule où il passa quelques 3 heures à rôtir, a dû me trouver bien étriquée … mais bon, le trou de un mètre au milieu de mes graviers numérotés tu comprendras que …
L’est jolie, la boule du loto ….
Même souvenir : en attendant la bête, on avait faire cuire des nouilles à l’eau de mer dans une lessiveuse ( propre … )
… l’est jolie la SPHERE de l’euromillion …
: )) )
… (^âgclllllav(n]ier en pa-.ne ;°)
@ la d@me : C’est un barbecue chilien! Non, argentin! Ici, on apprend plein de choses dans la joie! (A écrire tiens aussi!)
Je sais pas si je prends un petit-déjeuner… Ça fait peur soudain ton texte! … Euh… qu’est-ce qu’on mage au petit-déjeuner? A part le café? … Je peux pas aller faire un bonhomme de neige dehors au lieu de manger tes chips avec du lait? …
C’est un argentier arlésien(ne).
Ah! ça donne faim, tiens!
J »adorrrrrrrrrrre et pour avoir passé une paire d’années en Argentine (quartier Blgrano, club River Plate pour les amateurs), je peux dire que c’est très ressemblant.
Mon passage préféré reste celui ou vous risquez d’oublier la boîte d’allumettes…Là c’est carrément du Gotlib !
Un super moment, merci. Revenez quand vous voulez sur ce blog 😉
Ah, ah, ah, excellent! Allez, j’ai un petit creux et c’est presque l’heure de l’apéro!
t’as pas embrassé le chien quand même ?
T’es où encore? Ça va finir comme le paioka, elle sera trop cuite la bidoche!!
@ Madame de K. : Pourquoi pas? Quand on voit ces mémères rouler de pelles à leur clébard! Et en public! En revanche le clodo, il peut toujours rêver!! …:)
@Depluloin :… Du Saussure !T’as du Saussure et c’est à cette heure ci que tu le dis ?!!! …. Le foie…. Ha non c’est pas ça je mé crompé !…
@kouki : on imagine ce que Florent Pagny doit endurer tous les jours… Dur hein ?;o)
@la d@me : « des nouilles à l’eau de mer dans une lessiveuse « …. Rrrroohh la d@me…. Faudra que j’essaye un jour !…. C’est bôôôôô !la d@me : rien ne va plus, sur le ventre et sur le dos, roulez jeunesse…. Faites vos jeux !!!!
@mime : nasta bouszzzzi coufa na madockkkq pc foutu ??? gnnnnh ! guhhh !
(non, mais c’estr ch…t ! et pas drôle!)
Depluloin on novembre 26th, 2010 Modifier
@ la d@me : C’est un barbecue chilien! Non, argentin! Ici, on apprend plein de choses dans la joie! (A écrire tiens aussi!)
@Depluloin : tourne la barbaque ça va brûler !
@aléna : faut planter une forêt… Je vais mener le taureau )àà la vachze…. On mange dans quinze heures ;o)
@tess :;o)…. C’est un, plaisir de raconter des trucs comme ça ;o)
@Yola : pareil qu’Aléna, mais qu’est ce qu’on, fait pour le dessert…. ? Un truc pas trop long
@madame de K : ben si, ici je ne raconte que des trucs vrais !!!!…. En douterais -tu ?
@Depluloin : …. Ajoute de la sôsssss !!!
‘Tain je suis à la bourre là. Il reste quelques morceaux d’os à suçoter ? Comment ça, c’est le chien qu’a tout fini ? Tssss
Y a du café? Tu dors? Pourquoi il fait nuit? C’est bizarre… (Quand la p’tite aiguille est sur 6 et la grande sur 12 ça fait quelle heure? … Z’ai faim! …
T’es encore à l’apéro, là?
@Zoë: il reste encore un demi bœuf … Mais avant quatre heures !
@depluloin : comment t’es sorti de ton lit toi ?… Aller… Une orangeade et puis hop! Au dodo !!!
@aléna : ben oui… Et pas frais mais guigne ! Heu gigue enfin je sauve les apparences !!!… Vais me refaire un mognito moi-hips… Elles sont où les ch’n’hips ???
Ben alors quoi?!! Ke tu fous? … T’as froid? Mais non j’ai pas touché la chaudière!!
ben alors ?… l’est où son Luc ?…
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Depluloin : ‘tain ça caille ici !… Si on jouait à feu ?
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madame de K : ouala-ouala… J’étais li p’tit coin au fond du jardin… Oups pardon ! je sors… Ah mais non, suis chez moi.