Avec elle, pas question de tarentelle.
Du plus loin qu’elle se souvienne
c’est de ça dont elle rêvait :
l’architecture.
Ses parents (la mère dentellière, le père tisserand)
des gens ordinaires dénués d’ambitions,
ne l’avaient jamais encouragée,
que du contraire !
La petite avait fait mille métiers pour payer ses études
« Ch’ais l’y faire » disait-elle avec son accent du Nord…
(petit défaut qu’elle oublierait par la suite,
chaque chose en son temps,
n’est ce pas ?)
Ne rechignant sur aucun petit boulot,
toujours à la tâche telle une Parque
des petits turbins à trois francs six sous,
pour payer l’école.
Point de tarentelle
et encore moins de bagatelles
pour la donzelle
durant cette période studieuse.
Ses chers syllabus avant tout !
Résistance des matériaux,
flexibilité du béton,
isolation… Bref, de l’architecture, quoi !
…
Ici, trois points de suspension indiquent que l’auteur de ces lignes,
rechigne à décrire une grande partie de la vie de cette bâtisseuse
qui connu un succès d’estime grâce à ses grands ensembles architecturaux
faits de câbles, d’acier et de verre
où la transparence le disputait à la légèreté,
la souplesse et l’élégance des lignes.
Elle installa ses parents dans un superbe appartement avec vue sur la tour Eiffel :
il leur fallait se rendre à l’évidence, leur fille avait une situation.
Trois petits points, donc.
(Et puis, c’est pas pour dire,
l’océan attend l’auteur pour lui sculpter le corps à la vague, aux embruns et aux vents)
…
Le terrain encore abordable dans la région,
les gens sympathiques et le temps clément
avaient achevé de la convaincre de tisser sa toile
dans ce pays.
« Borne Toulouse » se dit-elle,
car elle ne manquait pas d’humour.
Ce petit arbuste dans le Gers,
elle l’avait bien mérité ;
d’où elle était,
les contreforts des Pyrénées,
pouvaient s’apercevoir et
pendant les heures chaudes de la mi-journée,
elle jouissait de l’ombre d’un grand chêne proxime et centenaire.
A quelques mètres de là un point d’eau assurait de quelques libellules, nèpes et moustiques.
Attendre tranquillement le moucheron bigleux ou l’imprudent papillon qui agrémenteraient son repas,
telles étaient désormais ses principales ambitions de la journée.
Ce soir, après le dîner, elle se repasserait sans doute les aventures de son héros préféré : Spiderman.
J’adore.
t’aurais pas une araignée au plafond ?
juste un truc (mais je sens que tu vas me traiter de gourdasse…) « étréussiait » je vois pas du tout…
J’ai pas compris borne Toulouse.
Bonnes vacances Luc, l’océan est moins amer que la mer….Bon choix mais repérez las amers….
Votre poème est un très joli conte avec une structure narrative pleine d’humour. On trouve de jolies choses sur la toile, ce texte fait mouche
Chacun a , dans sa tête, son araignée à soi. Collégien, vulgaire cloporte, je m’étais pris de sympathie pour une araignée, faut dire que m’occuper d’elle me permettait d’échapper au cocon maternelle. Un jour, je la trouvais mal en point, elle ne tenait presque plus sur ces pattes et n’arrivait plus à striduler, la gorge enflée.Je trempa une mouche dans une solution d’extencilline. Elle guérit , elle soufrait des amygdales. En fin d’année, je refusa l’ablation de la mygale, l’adopta , la mit dans un petit jardinet…de reconnaissance, elle me tissa une toile en hamac dans lequel je me laissais bercer dans un rêve de mégalomorphée… Tiens, il y a une araignée au plafond!!!!
Tel le grand Nietzsche dont l’écriture et la pensée furent transfigurées par la lumière de l’Italie, voici que s’avance à présent Luc Lamy.
Preuve que ce garçon en manquait – de lumière. (Ce, malgré ma proximité tant proxime.)
Une leçon à retenir. Voir à envisager une migration. Un retour aux sources.
Très beau texte. Epatant – au sens propre. Bravo.
(C’est vrai que la vague, les embruns (fais gaffe avec ça, faut pouvoir rembourser après), les vents, l’océan, ne seront pas de trop pour… mouaaaaahhhh!!!)
Bravo.
Anna de Sandre : normal, c’est un mélange de réel et de fiction lié à un incitant extérieur qui…
madame de K : reste polie !
madame de K : moi non plus ja na pa comprondre… Voila ! Suis allé sous l’capot (merc(k)i. ;o)
l’entrée des sauvages, quoi : des foi, moi non plus je ne… Non, rien.
patrick verroust : ceci est une fiction… En réalité je croupi dans un cachot au Yémen… J’espère être libéré pour la rentrée.
Depluloin : tu devrais venir plus souvent…
J’aime la façon dont tu parles de moi…
Tu demandes cher ?
Tu as un blog ?
C’est où que tu habites ?
On joue ?
t’as une loco ?
(Rouge ?)
Ce superbe récit de la femme araignée mérite un gros baiser : smacks !
Mouaaaaah ! « ch’ais l’y faire » … Luc est appelé « à régner »… mouaaah !
la d@me : oh ! Ben vous alors !!!
la d@me : « ch’ais l’y faire »… Enfin kelk’1 qui a… Non, rien ;o)))
Je dirais même plus.
http://www.youtube.com/watch?v=1GCVDIpW-oo&feature=related
Le suspense est délicieux et la chute d’une légèreté arachnéenne (j’adore cet adjectif). Merci pour Bobby, du coup je me suis fait un petit récital.
les photos sont piquantes de beauté avec une belle architecture colorée .Une Parque qu’es xaques?
Une jolie tarentelle pour cette tarentule ou peut-être une tarentelle pour cette jolie tarentule
J’ai passé l’aspirateur ici oui?
Zoë Lucider : merc(k)i Zoë… Il ne faut jamais longtemps pour y reprendre goût ;o)))
alex : made by myself… J’adore la photo… Surtout de grand matin a’ec la rosée.
Yola : ach ! la tarentelle… J’dois toujours faire un article là d’ssus ! u_u
Depluloin : et sous l’lit aukki ?