Archive for the 'rapport au sol' Category

Tout est là.

Elle reprit de ce chocolat
qu’un ami Belge lui avait offert ;
d’ordinaire elle n’était pas fan
mais là,
cette petite pointe de sel
ce petit croquant du cacao
c’était parfait.
Ils ne s’étaient plus vus depuis une éternité
Lui n’avait pas changé
elle non plus

Mais ce n’est pas de ça dont je voulais te parler
Je voulais mettre l’accent
sur cette élégance de l’attitude
chez Peter Basch.
Que ce soit chez une illustre inconnue
ou Jane Fonda,
Janet Leigh ,
Marlène Dietrich,
ou encore Sophia Loren et Marcello Mastroianni,
il y a toujours cette élégance de la pose
dite « naturelle »
avec ce brin de sophistication en deuxième lecture ;
une étude de ses planches-contacts le montre.
Que ce soit pour un travail de commande
sur la croisette
à Cannes
ou pour de la photo de charme.
Toujours cette exigence.
Mâle gaze ! Trancheront les nouveaux censeurs.
Bim !

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Il suffisait d’y penser…

Ou,
comment nous aurions pu sauver
les habitants de Pompéi
au lieu de les laisser
se faire lyophiliser
en plein sommeil
Personne n’y avait jamais pensé auparavant
alors qu’il suffisait de mettre un élastique
(bien attaché)
autour du volcan
pour en amoindrir
tout de suite
les effets dévastateurs ;
champs
cultures
et forêts préservés
villes ou villages
itou
pensons à Naples
ou à Catane
si rudement éprouvées
par le passé.

Avouez !
Il n’en mène pas large
et ne la ramène plus trop.
Il suffisait d’y penser.


C’était vraiment très intéressant.

Avant tumblr il y avait les carnets.


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Ado,
quand tu vis en Afrique,
la Nature (sic)
les animaux,
les journaux,
les revues,
les livres de poche
c’est ton quotidien :
Karen Blixen,
tu découvres en même temps que Maupassant ou Stendhal
et puis…
Tu rencontres Peter Beard pour la première fois,
là, c’est l’engouement total.
Obsessionnel.
Une prolifération d’images à n’en plus finir,
des carnets débordants de partout
de photos,
d’écrits,
de tissus,
d’encres,
de pigments,
de collages.
Une générosité ad nauseam
(comme sur la photo ci-dessus)

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En un soixantième de seconde, peut-être.

Nan-mais !
Quelle image !
T’as vu ce rabattement de perspective ?
Et la route coupant en oblique.
La flotte à gauche, et la flotte à droite…
Ou peut-être du sable, plutôt.
Le type qui se détache dessus,
semblant plus grand,
aberration d’optique ?
Puis le ciel au loin ;
l’œil ne sait plus par où commencer.
Une composition de peinture classique.
Tu zigzagues de bas en haut
et de haut en bas
allant du bonhomme
se détachant sur fond clair,
un sac à la main
à la barque à gauche
puis au début de la route à droite
suivant la berge
puis tu bifurques pour aller te perdre dans les arbres au loin
sous le ciel.

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Créteil,
1956
Willi Ronis
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(vue chez Michael Haught l’autre jour.)

La force du recadrage.


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Paul Wolff, Germany 1930s
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M’amusant à faire un « rapport » d’image,
je reviens sur ce recadrage d’Arnold Newman,
au temps où faire une image voulait dire quelque chose.
Se libérer de la pesanteur visuelle du piano
afin que la voilure l’emporte.

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Igor Stravinsky par Arnold Newman.

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